Pendant que la Turquie mène une guerre sans merci aux indépendantistes du PKK, elle doit parallèlement faire face à une flambée de violence qui embrase le pays. Victime de plusieurs attentats ayant fait un nombre considérable de morts.
Dans ce contexte très tendu, un nouvel attentat est venu endeuiller la capitale du pays ce 17 février. Un véhicule bourré d’explosifs a fait sauter un bus militaire faisant 28 morts et des dizaines de blessés en plein quartier ultra-sécurisé d’Ankara abritant le Ministère de l’Intérieur, le parlement turc et des bâtiments militaires.
Pour le moment l’attaque meurtrière n’a fait l’objet d’aucune revendication, la déflagration était d’une telle puissance qu’elle a été entendue dans une large partie de la ville et causé un vent de panique au sein de la population.
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Le lieu choisi donne à penser que le conflit kurde serait à l’origine de l’attentat, deux hypothèses semblent s’imposer, le groupe Daesh ou les organisations kurdes, les autorités turques privilégient cette dernière option.
« Cette attaque terroriste a été commise par des éléments de l’organisation terroriste (PKK) en Turquie et un milicien des YPG » (Unités de protection du peuple, milices kurdes de Syrie) a déclaré le Premier ministre Ahmet Davutoglu.
L’enquête menée par la police scientifique turque a déjà mis en évidence le nom d’un syrien kurde, Salih Necar qui serait l’auteur de l’attaque à la voiture piégée. Le kurde aurait traversé la frontière en tant que réfugié de guerre pour perpétrer son crime.
Salih Necar a été tué lors de l’explosion mais a été identifié par la police scientifique grâce à ses empreintes digitales enregistrées par les servies de l’immigration. D’après la police turque, il serait proche des YPG, les milices combattantes du Parti de l’union démocratique (PYD), le principal parti kurde de Syrie.
Le président turc Recep Tayyip Ergogan a promis de riposter : « Que l’on sache que la Turquie n’hésitera pas à recourir à tout moment, à tout endroit et en toute occasion à son droit à la légitime défense », a-t-il précisé dans un communiqué.
La Turquie paie un lourd tribut au soutien apporté à la population syrienne, elle a accueilli plus de 3 millions de réfugiés à ce jour.