Lundi, l’activiste islamophobe britannique d’extrême droite, Tommy Robinson, a commencé à purger une peine de 18 mois de prison pour outrage au tribunal après avoir répété des affirmations diffamatoires contre un réfugié syrien, a rapporté la presse locale, relayée par l’agence Anadolu.
Tommy Robinson, 41 ans, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été accusé de « narguer la cour » devant des millions de personnes en violant à plusieurs reprises une ordonnance de la Haute Cour de 2021, notamment en diffusant un documentaire lors d’un rassemblement sur Trafalgar Square à Londres en juillet.
Lors d’un procès au tribunal de Woolwich à Londres, Tommy Robinson a admis avoir enfreint cette ordonnance, selon la BBC.
Vendredi, la police de Kent a annoncé que Tommy Robinson avait été arrêté à la demande du tribunal.
Elle a ajouté qu’il avait également été inculpé pour avoir refusé de fournir le code de son téléphone aux agents qui l’ont arrêté et interrogé en juillet.
En 2018, après qu’une vidéo montrant l’attaque d’un adolescent syrien nommé Jamal Hijazi dans le West Yorkshire était devenue virale, Tommy Robinson avait accusé Jamal Hijazi sur Facebook d’être un voyou violent.
Par la suite, Jamal Hijazi et sa famille ont reçu des menaces de mort.
Trois ans plus tard, Jamal Hijazi a obtenu 100 000 £ (130 000 $) de dommages et intérêts lorsque le tribunal a jugé que les accusations de Tommy Robinson constituaient une diffamation et a émis une injonction interdisant à Tommy Robinson de réitérer ces fausses affirmations.
Cependant, en février 2022, Tommy Robinson a recommencé à diffuser ces accusations et a publié un film en ligne affirmant qu’il avait été « réduit au silence » par l’État.
En juillet dernier, il a montré ce film à des milliers de ses partisans sur Trafalgar Square, déclarant qu’il ne se laisserait pas faire.
Tommy Robinson est également accusé par beaucoup d’être l’une des principales figures derrière les émeutes et les manifestations anti-immigrants au Royaume-Uni cet été, alimentées par de la désinformation.
Un mandat d’arrêt avait été émis contre l’ancien leader de l’English Defence League (EDL) après qu’il n’a pas comparu à une audience pour outrage au tribunal fin juillet.