Des manifestants pro-palestiniens ont ciblé jeudi le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Commerce à Londres, appelant à un arrêt immédiat des exportations d’armes vers Israël, rapporte l’Agence Anadolu.
En solidarité avec le peuple palestinien, un groupe de manifestants s’est d’abord rassemblé devant le ministère des Affaires étrangères.
Portant des drapeaux palestiniens, ils ont bloqué l’entrée et scandé des slogans exigeant la fin immédiate de l’approvisionnement en armes à Israël.
Lors de la manifestation, qui s’est déroulée sous une forte présence policière, les protestataires ont exhorté le gouvernement à cesser toute complicité dans ce qu’ils qualifient de génocide à Gaza, où plus de 44 300 personnes ont été tuées dans des attaques israéliennes depuis le 7 octobre dernier.
Un autre groupe pro-palestinien a organisé une manifestation similaire devant le ministère du Commerce et des Entreprises, protestant contre la poursuite des exportations d’armes vers Israël.
Au moins deux manifestants ont été arrêtés après que les groupes ont commencé à marcher.
S’adressant à Anadolu, une manifestante nommée Micha a accusé le gouvernement de complicité dans les violations du droit international dans la bande de Gaza.
Elle a déclaré qu’ils en avaient assez et a ajouté : « Nous ne pouvons plus continuer comme si de rien n’était. Nous exigeons un embargo total sur les armes. »
Dan, un manifestant juif, a affirmé avoir « l’âme de [ses] ancêtres » et que « ce génocide est perpétré en leur nom ».
Il a souligné qu’un enfant était tué à Gaza toutes les 10 secondes et qu’il était impératif d’arrêter chaque arme chargée dans les navires et avions.
« En tant que personne juive et descendant de survivants de l’Holocauste, je tiens profondément à l’expression ‘plus jamais ça’ », a-t-il ajouté.
En septembre, le gouvernement britannique a annoncé la suspension de 30 de ses 350 licences d’exportation d’armes vers Israël après un examen, avertissant qu’il existait un risque clair que certaines de ces armes puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des violations graves du droit humanitaire international.
Ces 30 licences concernent des composants pour avions militaires, hélicoptères, drones et équipements facilitant le ciblage au sol, mais excluent les composants britanniques du programme des avions de chasse F-35.
Israël a lancé une guerre qualifiée de génocidaire contre la bande de Gaza après une attaque du Hamas en octobre 2023, tuant plus de 44 300 personnes, principalement des femmes et des enfants, et en blessant plus de 104 000.
La deuxième année de ce conflit a suscité une condamnation internationale croissante, avec des responsables et des institutions qualifiant ces attaques et le blocage de l’aide humanitaire de tentative délibérée de destruction d’une population.
Israël fait également l’objet d’un procès pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre meurtrière à Gaza.