La communauté internationale doit établir « plusieurs lignes rouges » dans toute négociation avec la nouvelle direction syrienne et envisager des sanctions pour garantir un avenir pacifique au pays, a déclaré mercredi le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Luis Albares, selon Reuters.
Lors d’une interview à la conférence Reuters NEXT, il a exposé les principales conditions : la transformation des forces rebelles ayant pris le pouvoir en Syrie cette semaine en un mouvement politique, le respect des droits de l’homme et des droits des minorités, ainsi que l’intégrité territoriale de la Syrie.
« Nous devons agir très vite, car dans un mois, probablement, des décisions auront déjà été prises à Damas et nous ne pourrons pas avoir l’impact que nous pouvons avoir aujourd’hui » pour garantir que ces conditions soient connues et respectées, a-t-il affirmé.
Il a également ajouté qu’un débat sur d’éventuelles sanctions était « sur la table ».
« Les premières actions qu’ils entreprennent, les premières déclarations qu’ils font semblent assez raisonnables, » a déclaré José Luis Albares.
En revanche, il a appelé à la prudence et à un débat sur la possibilité de retirer Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), la faction qui a dirigé l’opération rebelle ayant renversé le président syrien Bachar Al-Assad, de la liste des organisations terroristes après un premier cycle de négociations.
Il a exhorté toutes les parties, ainsi que les pays voisins comme Israël, qui a frappé des cibles en Syrie ces derniers jours, à faire preuve de retenue afin d’éviter de fragmenter ou de déstabiliser davantage la Syrie, « ce qui ne serait bénéfique pour personne, y compris Israël ».
