S’exprimant devant le parlement algérien lors d’une visite vendredi, le président Cyril Ramaphosa a déclaré :
« En tant que nations, nous connaissons trop bien la douleur de voir nos terres colonisées et notre peuple opprimé. L’Afrique du Sud et l’Algérie soutiennent fermement la quête du peuple palestinien pour l’autodétermination. »
Cyril Ramaphosa a condamné les violences à Gaza, soulignant les pertes civiles et les destructions massives.
« Le meurtre de femmes, d’enfants et de non-combattants ; le bombardement de maisons, d’écoles et d’hôpitaux ; et le refus d’une aide humanitaire sont une tâche sur la conscience du monde », a-t-il déclaré.
« Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cette injustice. »
Ses déclarations interviennent après que l’Afrique du Sud a décidé de déposer une plainte pour génocide contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) fin 2023.
La plainte accuse Israël de ne pas avoir respecté ses obligations en vertu de la Convention sur le génocide de 1948, après des mois de bombardements intensifs à Gaza depuis octobre de l’année précédente.
Des pays, notamment la Turquie, le Nicaragua, la Palestine, l’Espagne, le Mexique, la Libye et la Colombie, se sont joints à cette affaire, dont les audiences publiques ont commencé en janvier.
Cyril Ramaphosa a souligné : « Israël doit être tenu responsable de ses crimes contre le peuple de Gaza. »
Il a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à mettre fin à un génocide.
Concernant la question du Sahara occidental, Cyril Ramaphosa a réaffirmé le soutien de l’Algérie et de l’Afrique du Sud au droit de la région à l’autodétermination.
« Nous saluons l’Algérie pour son soutien indéfectible à la lutte du peuple du Sahara occidental pour décider de son propre avenir », a-t-il déclaré.
Cyril Ramaphosa a exhorté la communauté internationale à remplir ses obligations envers le peuple du Sahara occidental.
Il a également insisté sur la nécessité de réformes mondiales, en particulier au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de rendre les systèmes de gouvernance « plus représentatifs et responsables ».
« Nous devons construire un nouvel ordre mondial fondé sur la justice, l’équité et l’inclusivité », a-t-il affirmé.
Cyril Ramaphosa a mis en avant l’importance de l’unité africaine pour promouvoir le développement économique et social, en alignement avec les Objectifs de développement durable des Nations unies et l’Agenda 2063, la feuille de route pour le développement du continent.
« Nous devons défendre les civils innocents qui se retrouvent pris dans la guerre et les conflits », a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d’une solidarité mondiale avec les populations marginalisées et vulnérables.
Cyril Ramaphosa a conclu en rappelant la responsabilité commune de l’Afrique du Sud et de l’Algérie pour promouvoir les réformes de la gouvernance mondiale et plaider en faveur d’un développement équitable à l’échelle mondiale.