Le prix Nobel de la paix est décerné chaque année aux personnes “ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité”, par des découvertes, des inventions ou encore par leur travail en faveur de la paix.

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Nous pourrions penser que si Aung San Suu Kyi figure de l’opposition birmane à la dictature militaire de son pays a été en 1991 lauréate du prix Nobel de la paix c’est pour avoir œuvré dans ce sens.
Mais pourquoi alors ne s’est-elle jamais opposée aux exactions commises contre la minorité ethnique musulmane de son pays ? Pourquoi garde-t-elle le silence sur les meurtres des Rohingyas ?

Interviewée par une journaliste pakistano-britannique de la BBC, Mishal Husain, la “nobelisée” a fait tomber le masque lorsqu’elle s’est rendue compte que la journaliste était musulmane. Elle s’est écriée hors caméra : « Personne ne m’a dit que j’allais être interviewée par une musulmane ».
Les faits ont été rapportés par Peter Popham dans une récente biographie «La dame et les généraux, Aung San Suu Kyi et la lutte de la Birmanie pour la liberté».

Ce qui a provoqué l’agacement de “la dame de Rangoon” ce sont les questions persistantes de Mishal Husain concernant les Rohingyas victimes de discrimination et de violences en Birmanie rapporte vendredi Peter Popham au quotidien britannique The Independent.
Aung San Suu Kyi nie farouchement qu’un “nettoyage ethnique” se déroule dans son pays et se justifie en déclarant que « des musulmans ont été pris pour cibles, mais que des bouddhistes ont aussi été victimes de violences. La peur est dans les deux camps ».

Sans aucune considération pour le titre décerné de «représentante de la paix», la Birmane réfute l’évidence et se cache derrière des prétextes fallacieux alors que son peuple voue une véritable haine aux musulmans et met tout en œuvre pour les exterminer.
Ce n’est pas la première fois que l’égérie des opposants à la junte militaire se fait tacler pour son manque d’humanisme et son silence face aux agressions commises contre les Rohingyas pour ménager les nationalistes bouddhistes.
Son attitude lui a valu de nombreuses critiques dans la presse internationale, avec notamment quelques titres assassins dont «Aung San Suu Kyi tombe de son piédestal» ou encore «L’auréole ternie d’Aung San Suu Kyi».

Une imposture de taille qui met en branle cette haute institution de référence.

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