[Vidéo] «Sale arabe», «Sale islamiste»: un jeune étudiant d’origine algérienne violemment tabassé

De plus en plus de personnes laissent exploser leur haine et profitent de l’ambiance électrique du moment pour flatter leurs instincts les plus bas. Après Paris voici Bruxelles, les actes islamophobes prennent une ampleur démesurée face au “je-m’en-foutisme” habituel des autorités.
Peu médiatisées, les agressions et les insultes à l’encontre des musulmans coulent des jours heureux.

De temps en temps pour se donner bonne conscience, les médias font état de l’un ou l’autre incident ayant pour cible un musulman, mais trouve toujours le moyen de minimiser les faits en les limitant, par exemple, à une cour de récréation.
Comme ce jeune étudiant belge d’origine algérienne qui a été victime d’une agression islamophobe suite aux attentats de Bruxelles. Cela se passe dans un établissement scolaire de La Louvière, Idrissi est présenté comme une victime collatérale des événements qui ont endeuillé Bruxelles. Frappé et insulté à la sortie de l’école par l’un de ses camarades de classe parce que musulman, la direction de l’école n’éprouve pas le besoin de réagir.
Les coups et les ecchymoses ne laissent aucun doute sur la violence de l’altercation, traité de «sale arabe», «sale islamiste», la maman d’Idrissi décide de porter plainte auprès de son établissement scolaire pour « agression raciste ». Là elle est reçue dans le couloir par un éducateur, la Direction ne semble pas estimer l’incident assez grave et ne daigne pas recevoir la mère.

Le cas de ce jeune étudiant est loin d’être isolé, le 30 mars dans la ville flamande de Willebroek c’est Soumaya 37 ans qui se fait agresser par quatre hommes à la sortie d’un supermarché.
« Un homme dans une berline, peut-être une Opel, s’approche tout près de moi. Il a une cinquantaine d’années. Je lui fais signe de s’écarter. Alors il fait vrombir son moteur et me touche légèrement à la cuisse. Je suis excédée et donne un coup sur le capot avec ma pochette. Il sort alors de sa voiture, on s’insulte mutuellement et on se crache dessus. Il me traite, en français, de “sale macaque, sale bougnoule” », décrit-elle. A ce moment trois autres hommes arrivent pour aider l’individu :
« L’un d’eux, qui conduisait une Austin Mini, m’attrape à la gorge et serre sa main. Pendant ce temps, un autre me donne des coups de poing sur la tête. (…) Maintenant, avec un foulard, vous êtes une terroriste. On est tous en train de payer parce que des cons ont commis des crimes. Je veux appeler au calme et à la non-violence », conclu-t-elle.