Une semaine après les attentats de Magnanville dans les Yvelines, Zacharia le premier témoin a arrivé sur les lieux du drame, raconte comment il a fait face à cette situation.
Alors qu’il s’entraînait dans un complexe sportif tout près du domicile du policier Jean- Baptiste Salvaing, une femme vient demander de l’aide en décrivant qu’un homme a été poignardé.
Zacharia escalade le haut du portail et décide de prodiguer les premiers gestes de secours au policier à terre.
Zacharia raconte avec une vive émotion comment lui et deux amis ont tenté de sauver le fonctionnaire de police: « On a essayé de faire un massage cardiaque, des points de compression, il avait le pouls très faible. C’est à ce moment-là qu’on a crié : Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! ».
Zacharia narre aussi sa rencontre très brève avec le terroriste Larrossi Abballa retranché dans la maison avec la femme et l’enfant du policier.
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N’écoutant que son courage il s’acharne à tenter de garder le policier en vie, et cela malgré la menace du terroriste: « J’ai pris peur, mais on a continué le massage cardiaque. J’ai regardé s’il n’avait pas une arme, un pistolet ou une Kalachnikov à la main. Il avait juste une lacrymo et une matraque. Je l’ai vu droit dans les yeux. »
Au moment de l’arrivée des secours, Zacharia et ses amis aident les policiers à extirper le policier blessé pour l’éloigner de la ligne de mire du terroriste.
Un acte de bravoure extrême puisque les hommes ont mis leurs vies en danger pour sauver en vain Jean-Baptiste Salvaing.
Zacharia toujours traumatisé par cette tragique aventure désire souligner qu’il condamne ce drame qui n’a aucun lien avec l’Islam. En effet, le musulman pratiquant insiste sur le fait que ces terroristes ne sont pas musulmans, et que leurs actes de barbarie ne sont poussés par aucun élan religieux s’apparentant à l’Islam:
« Je suis musulman pratiquant, je fais le ramadan. Et eux, ce n’est pas la religion que m’ont appris mes parents. Peut-être qu’ils pensent qu’ils sont musulmans, ils interprètent ça, une religion à leur façon. Mais moi, la religion que je pratique ce n’est pas du tout celle-là. »
Une mise au point nécessaire dans un climat où beaucoup d’amalgames subsistent entre musulmans et terroristes. Les musulmans sont les premières victimes des actes odieux perpétrés par ces terroristes.
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