L’impunité dont bénéficient les policiers américains traduit la totale absence de compassion lorsqu’un noir est tué de sang froid victime d’une énième bavure policière.
Une fois de plus les agents de police défraient la chronique par le nouveau meurtre d’un afro-américain. Alton Sterling est vendeur ambulant de CDs, il se dépêtre comme il peut pour gagner deux sous dans un pays où la misère gagne chaque jour du terrain, mais gagner honnêtement sa vie ne semble toujours pas suffire à l’oncle Sam.

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Vendant tranquillement ses cd sur le parking d’un centre commercial mardi soir, Alton voit débarquer la cavalerie et avant de comprendre ce qui lui arrive, il est brutalement neutralisé par deux agents suite à un appel anonyme prétextant que le vendeur aurait brandi une arme.
Les deux policiers maîtrisent Alton à coup de Taser alors que celui-ci ne semble a priori présenter aucune menace au vu de la scène filmée par un témoin. Soudain l’un des agents cri « Il a une arme », et plusieurs coups de feu retentissent avant que les images ne montrent un Alton agonisant la poitrine en sang, il vient d’être abattu à bout portant par l’un des policiers.

La capitale de la Louisiane, Baton Rouge où vit une nombreuse communauté afro-américaine est habituée à la nervosité de la police qui dégaine plus vite que l’éclair et la ville vient d’être une nouvelle fois endeuillée par une bavure contre l’un des siens. L’indignation de la population n’a pas tardé à prendre de l’ampleur et pour cause, un père de trois enfants âgé d’à peine 37 ans vient d’être lâchement assassiné par ceux censés représenter la loi, à qui faire encore confiance ?
Une fois Alton abattu, l’un des agents sort ce qui semble être un pistolet de sa poche qui n’a pour seul effet que de prouver que le danger n’était pas imminent et que la vie des deux policiers n’a à aucun moment été menacée.

Anticipant la réaction de la rue, le gouverneur a ouvert une enquête fédérale pour faire la lumière sur l’affaire. Mais nul n’est dupe, toutes les bavures policières avec pour victime un Noir se sont achevées par la relaxe des coupables. Pour l’heure les deux agents ont été suspendus temporairement dans l’attente des conclusions de l’enquête.
Des manifestants ont scandé « ne tirez pas » et « Black Lives Matter » (Les vies des Noirs comptent).

Comment la communauté afro-américaine peut-elle continuer à vivre se sachant être la cible quotidienne des policiers? Comment continuer à manger, à vaquer à ses occupations comme si tout cela était irréel ?

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