A l’ère où le respect et la pudeur ne sont plus qu’un vain mot, BFM TV et Le Monde suivi par Europe 1 décident soudain de ne plus diffuser les photos des auteurs d’attaques terroristes.
Pourtant ces médias si prompts habituellement à nous inonder de détails croustillants et souvent erronés sur les us et coutumes des tueurs présumés souhaitent aujourd’hui se donner une image un peu plus aseptisée.
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Cette nouvelle lubie leur est parue soudain utile et nécessaire après la prise d’otages d’une église de la banlieue rouennaise. Diffuser les photos des auteurs de tueries serait une sorte de « glorification » des terroristes et pourrait pousser de potentiels candidats terroristes à l’acte.
L’idée a été lancée par le directeur de la rédaction du Monde, Jérôme Fenoglio suite aux deux derniers attentats en France.
« A la suite de l’attentat de Nice, nous ne publierons plus de photographies des auteurs de tueries, pour éviter d’éventuels effets de glorification posthume » a-t-il écrit dans un édito ce 27 juillet.
Une position tout de suite adoptée par la chaîne de désinformation BFM TV qui a décidé de ne pas publier la photo de l’un des suspects de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray.
« Face à l’accumulation des attentats en France, nous ne voulons pas créer un trombinoscope des terroristes. Nous arrêtons donc de publier leur photo, ce qui n’empêche pas un travail d’enquête et de fond sur leur profil et leur parcours. La seule exception à ce principe, ce sont les avis de recherche diffusés par les forces de l’ordre et qui peuvent aider les enquêteurs », a précisé Alexis Delahousse, directeur adjoint de la rédaction de BFM TV.
L’attitude de ces médias est ambivalente, sous le prétexte ne pas faire le jeu des terroristes ils décident de ne plus se livrer à leur habituel étalage d’images macabre. Pourtant ils continuent à désinformer les citoyens en soumettant leur propagande islamophobe qui a largement contribué à jeter en pâture des milliers de citoyens français musulmans à la vindicte populaire.
Aujourd’hui les photos et vidéos d’accident ou de crimes sont prises par le quidam et se retrouvent sur le net bien avant que les médias ne réagissent, il serait dès lors opportun de se demander quelle portée peut alors avoir une telle décision ?
D’ailleurs plusieurs spécialistes n’ont pas manqué mettre en doute une telle mesure qui servirait à lutter contre la radicalisation. La propagande de Daesh s’opère via son agence Amaq qui utilise ses propres réseaux pour diffuser les photos des auteurs d’attentats et les vidéos des meurtres commis en leur nom.
Si certains médias ont adopté la mesure d’occulter les noms et photos des auteurs présumés d’attaques terroristes, les autorités judiciaires continuent à informer le public en diffusant les photos et en donnant le nom des suspects.
Quel est finalement l’impact d’une telle décision ?