Notre cher Manuel Valls avait annoncé en mai 2016, la création d’un centre de « déradicalisation », « dans chaque région » d’ici fin 2017.
Mais, avec les derniers attentats survenus sur le territoire français, le gouvernement a décidé d’avancer la date d’ouverture de ces centres à vocation de réinsérer les jeunes susceptibles de basculer dans le terrorisme.

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Ainsi d’ici septembre 2016, le premier centre de « déradicalisation » ouvrira ses portes aux candidats volontaires.
Le château de Pontourny, à Beaumont-en-Véron (Indre-et-Loire) est pressenti pour être le premier centre sous l’égide du Premier Ministre et piloté par le comité interministériel de prévention de la délinquance.
Plusieurs types de profils seront sélectionnés pour intégrer le centre de « déradicalisation ». En premier lieu, des personnes « qui ne sont jamais parties en Syrie » et en second lieu, des « personnes déjà parties », « surveillées » mais « pas sous main de justice » et « jamais incarcérées ».

Manuel Valls a précisé que les premiers accueillis « pourront être des repentis dont nous éprouverons la sincérité et la volonté de réinsertion dans la durée ».
Le programme prévu est à la fois physique et psychologique puisque les jeunes auront des cours de resociabilisation « dans le modèle républicain » pour leur donner un nouvel « esprit critique », puis en parallèle, du sport et du travail.
Le personnel chargé de rééquilibrer les jeunes sont des spécialistes et intervenants extérieurs ainsi que des personnes déjà employés dans le centre qui bénéficieront d’une formation en juillet 2016.
Enfin, l’administration proposera des « séminaires sur le fait religieux et la laïcité ».

Il y a quelques mois l’ouverture d’un tel centre à Beaumont-en-Véron, en Indre-et-Loire avait déjà soulevé une large polémique puisque de nombreuses manifestations avaient suivi l’annonce du gouvernement.
Le maire de la ville Jean-Luc Dupont s’était d’ailleurs indigné: « Ma réaction est d’abord la colère. On apprend qu’un centre va être ouvert ici alors qu’à aucun moment nous n’avons été concerté dans ce cadre ».
Un programme très ambitieux mais seul bémol: pourquoi traiter le problème quand il est installé au lieu de le prévenir à la source?
L’Etat met en avant un programme de « déradicalisation » mais pas de prévention de la radicalisation. Des termes très proches mais qui donnent un autre sens à la démarche dans sa globalité.

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