Le CCIF (Conseil contre l’Islamophobe en France) avait annoncé saisir la justice en référé-liberté, ce vendredi 12 août pour contester l’arrêté de la mairie de Cannes qui interdit le port de “burkini” à la place.
Le lendemain, le juge des référés du tribunal administratif de Nice a validé l’arrêté municipal interdisant le port de vêtements religieux sur les plages de Cannes (Alpes-Maritimes).
[Ne manquez plus aucune info et rejoignez vite HBK sur Facebook en cliquant ICI ! ]
L’ordonnance de référé précise que cet arrêté pris le 28 juillet par David Lisnard, maire (Les Républicains, LR) de la ville, respecte « les dispositions de l’article 1er de la Constitution aux termes desquelles [“la France est une république laïque”], qui interdisent à quiconque de se prévaloir de ses croyances religieuses pour s’affranchir des règles communes régissant les relations entre collectivités publiques et particuliers ».
« Dans le contexte d’état d’urgence et des récents attentats islamistes survenus notamment à Nice il y a un mois, le port d’une tenue vestimentaire distinctive, autre que celle d’une tenue habituelle de bain, peut en effet être interprétée comme n’étant pas, dans ce contexte, qu’un simple signe de religiosité », ajoute l’ordonnance.
En effet, le juge a considéré que le caractère urgent de cette affaire ne peut être retenu car la municipalité a publié cet arrêté le 28 juillet alors que le CCIF n’a réagi que le 12 août.
L’arrêté prévoit une amende de 1ère catégorie soit 38 euros à l’encontre de toute personne « n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d’hygiène et de sécurité des baignades adaptées au domaine public maritime ».
Le CCIF ne souhaite pas en rester là, puisque son avocat maître Sefen Guez Guez a fait appel de cette ordonnance devant le Conseil d’Etat. Une décision déguisée ayant pour objectif principal de stigmatiser les musulmanes voilées.
Le prétexte d’ apologie du terrorisme n’est qu’un leurre permettant seulement à certains Français islamophobes de s’extasier de cette condamnation, sans réfléchir à l’inutilité totale de ce type d’interdictions sur la sécurité des citoyens.
Comment peut-on éviter le communautarisme en interdisant à des femmes de se vêtir à leur guise pour venir à la plage, tout en restant en conformité avec leurs convictions religieuses? Est-il possible de fonder une République laïque en laissant des femmes cloîtrées chez elles car l’accès à l’espace public leur est interdit?