Les vieux démons de l’époque colonialiste semblent avoir élu une nouvelle fois domicile dans une France qui nous rappelle un temps que l’on aurait préféré oublier.
Après la communauté musulmane prise dans un tourbillon de haines et de discriminations institutionnalisées, la population d’origine africaine fait les frais de ce racisme exacerbé.
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L’affaire est pourtant simple, un conflit parental sur la garde des enfants comme il en arrive tous les jours en France. Mais lorsque l’un des parents est français d’origine maghrébine ou africaine, là il s’agit d’une toute autre histoire.
Au terme de sa garde, un papa ne rend pas sa fille à la maman, une affaire que le ministère de la Justice prend très au sérieux. Très vite une alerte enlèvement est publiée et l’enlèvement présumé de la petite Djenah fait le tour des médias.
Jusque-là rien de particulier mis à part les termes employés par le ministère pour décrire le père de l’enfant.
« Individu de race noire », une description digne de l’époque ségrégationniste où la race était considérée comme le symbole de différenciation entre “blanc” et “noir”.
La recherche lancée pour retrouver la petite fille de quatre mois supposée enlevée par son père mardi soir à Grenoble, prend une tournure singulière.
Quelques heures seulement après la publication de l’alerte, l’indignation du net gagnait du terrain. Les internautes choqués par la description de Steeve Beni Y Saad 28 ans, présenté de manière réductrice comme un « individu de race noire », ne pouvait que déplaire à bon nombre de personnes.
Face au tollé général, une nouvelle publication du ministère de la Justice fait son apparition et cette fois « race noire » se transforme en « peau noire », pour devenir finalement « couleur noire .
Au bout de cet atermoiement vaudevillesque, le porte-parole du ministère de la Justice, Pierre Januel a fini par présenter ses excuses sur Twitter:
« Certains termes du message, repris précipitamment, étaient évidemment inappropriés, regrettables et très rapidement modifiés. Nous comptons néanmoins sur votre mobilisation pour diffuser l’alerte et aider les recherches ».