Pendant que des millions de personnes s’indignent de la violence faite aux animaux, des millions d’enfants meurent sous la torture ou sous les bombes.
Martyrs innocents des conflits qui opposent les hommes, les enfants sont les premières victimes collatérales des guerres engendrées par la folie de ceux qui dirigent le monde.
La guerre en Syrie a tué des millions de personnes et fait fuir des millions d’autres par peur de mourir ensevelis sous leur maison. La moitié de ces exilés est constituée d’enfants, ils n’ont eu d’autres choix que de suivre leur famille, de braver les dangers de la fuite vers un avenir moins funeste, du moins l’espèrent-ils.
Depuis 2011, date à laquelle la guerre a envahi le quotidien des populations syriennes, les enfants sont de loin ceux qui souffrent le plus de la situation. Une épreuve qui passe pourtant inaperçue si l’on consulte les vidéos qui circulent sur le net où la souffrance animale semble plus terrible aux yeux de certains que celle de ces enfants innocents.
C’est peut-être la raison qui a poussé le photographe suédois, Magnus Wennman à immortaliser la souffrance de ces jeunes enfants syriens. Récompensé deux fois par World Press Photo pour ces clichés qui témoignent de la réalité, celle de ces millions de syriens pris au piège d’une guerre dont ils ne veulent pas.
Le photographe a compilé les photos de Syriens prises dans des camps de réfugiés au Moyen-Orient ou lors de leur fuite vers l’Europe. Son projet «Where the Children Sleep» (là où les enfant dorment) retrace le périple des enfants syriens tout au long de leur calvaire aventureux. Sous chaque photo d’enfant endormi, parfois à même le sol, Magnus nous raconte son histoire, celle qui l’a conduit là malgré lui…