Comment un candidat au poste de président de la République française pourrait-il justifier des détournements d’argent appartenant à sa chère et tendre patrie ?
Dans son édition à paraître ce mercredi 25 janvier, le Canard enchaîné révèle que la femme de François Fillon aurait perçu plus de 500.000 euros comme attachée parlementaire.
Cependant, plusieurs témoignages attestent que Pénélope Fillon n’a jamais exercé aucun poste de ce type et qu’elle n’a jamais souhaité intervenir dans les affaires politiques de son mari. Interrogée par l’hebdomadaire satirique, une ancienne collaboratrice parlementaire de M. Fillon dit d’ailleurs « n’avoir jamais travaillé avec elle ».
Le journal satirique aurait poussé l’investigation jusqu’à se procurer les fiches de paie indiquant les salaires astronomiques que Mme Fillon a gracieusement reçu de 1998 à 2002 sur l’enveloppe destinée aux sénateurs et députés.
A partir de 2002, après l’entrée de François Fillon au gouvernement, Mme Fillon devient collaboratrice de Marc Goulot, suppléant de son mari où elle reçoit un salaire entre 6 900 à 7 900 euros mensuels.
De plus, la même année elle aurait été rémunérée pendant six mois au moins quand son mari était député de Paris, après cinq ans à Matignon. Le Canard enchaîné affirme par ailleurs que Mme Fillon fut aussi salariée, du 2 mai 2012 à décembre 2013, de La Revue des Deux Mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière (président-directeur général de Fimalac), un ami de M. Fillon. Elle touchait alors environ 5 000 euros brut par mois.
Le Canard enchaîné affirme qu’elle aurait touché plus de 500.000 euros en huit ans sur les caisses parlementaires.
Même s’il n’est pas interdit pour un parlementaire d’embaucher l’un de ses proches, le fait de rémunérer l’un d’eux au titre d’un emploi fictif est répréhensible par la loi.
Alors qu’aucun témoin n’accrédite son travail à l’Assemblée, il semblerait que François Fillon se retrouve illégitime en tant que Président de la République.
