Parmi la quantité de groupes ethniques persécutés dans le monde, celui des Rohingyas vit dans la terreur et le drame sans soutien de la communauté internationale.
Les morts se comptent par milliers, mêlés à des viols et des tortures innommables.
C’est dans ce climat devenu inacceptable, que le pape François a lancé un double appel contre le massacre des Rohingyas et contre la traire des être humains.
Lors de son audience du mercredi devant des milliers de fidèles, le pontife argentin a saisi l’occasion de la journée de prière et de réflexion contre la traite des êtres humains pour dénoncer ce fléau et appeler à la mobilisation.
Le pontife argentin a déclaré: « Je demande à ceux qui ont des responsabilités gouvernementales de combattre cette plaie avec détermination, donnant ainsi voix à nos frères les plus jeunes, humiliés dans leur dignité. Tous les efforts doivent être faits pour éradiquer ce crime honteux et intolérable .
Le pape François a également critiqué la virulence des violences faites à cette minorité musulmane opprimée en Birmanie.
Il n’a pas hésité à durcir le ton en rappelant que les Rohingyas voulaient simplement vivre en harmonie avec leur culture et leur foi, l’Islam:
« Ils ont été expulsés de Birmanie et ils se sont déplacés d’un endroit à l’autre, car personne n’a voulu les accueillir malgré le fait qu’ils étaient justes et pacifiques. Ce ne sont certes pas des chrétiens, mais ce sont de bonnes personnes. Ce sont nos frères et sœurs ».
Cette dénonciation du chef de l’Eglise catholique intervient moins d’une semaine après un rapport des Nations Unies décrivant les massacres de Rohingyas, ainsi que les cas de viols commis par les forces de sécurité qui ont incendié des villages dans le nord de la Birmanie.
