La brutale interpellation de Théo le 2 février dernier laisse un arrière-goût amer aux habitants d’Aulnay-sous-Bois. Au lendemain de la manifestation qu’ils ont organisé samedi en soutien à la victime, des incidents ont éclaté en marge du rassemblement.
Plusieurs casseurs (de nombreux “antifas” selon nos sources) ont mis le feu au poudre en incendiant des poubelles et des véhicules, les dégradations seraient selon la police le fait de « plusieurs centaines d’individus violents et très mobiles ».
L’indignation après le viol présumé du jeune Théo a été mise à mal ce samedi 11 février à Bobigny par les débordements de quelques énergumènes qui n’ont réussi qu’à donner une mauvaise image des banlieues.
Les médias et les politiques ont trouvé une fois de plus le moyen de discréditer les jeunes aux yeux de la population en généralisant les agissements d’une infime minorité d’individus.
Les jeunes de Bobigny ont souhaité démonter les accusations lancées à leur encontre et dès le lendemain ils se sont mobilisés pour donner un coup de main aux services de nettoyage la ville.
« On est venu donner un coup de main aux services de la mairie » a déclaré Toumani un jeune volontaire au micro de BFMTV.
Les traces sont encore visibles, vitres cassées, carcasses de voitures brûlées, poubelles et cartouches de gaz lacrymogène jonchent encore le sol. Les habitants d’Aulnay-sous-Bois ne souhaitent pas être associés aux exactions commises la veille. En partenariat avec deux autres association, l’Association Jeunesse Ambitieuse a fait appel à la solidarité des jeunes de la ville, par un message posté sur Facebook elle les a invités à « nettoyer la ville ».
Une initiative qui a pour objectif de montrer que les « jeunes de Bobigny et des quartiers prioritaires ne sont pas à l’origine des débordements ». Plusieurs personnes sont venues munies de sacs poubelle, dont Koko qui habite Bobigny depuis 20 ans. Nettoyer après les débordements de la veille est normal pour Koko car « Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, le jeune qui casse, le jeune qui répare », a-t-il dit à BFMTV.