Comment peut-on qualifier cette nouvelle ignominie qui démontre la cruauté des autorités ? La période hivernale bat son plein mais ce n’est pas pour autant que la ville de Paris s’est animée d’un esprit de compassion envers les migrants, car la loi c’est la loi !
Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, la mairie se fiche bien du sort des réfugiés du moment que ses trottoirs sont débarrassés de ces encombrants “déchets” venus d’ailleurs…
Ils ne pourront désormais plus s’abriter sous le périphérique de la porte de la Chapelle qui n’était déjà pas un endroit confortable.
De grosses pierres ont été placées sur toute la surface afin d’empêcher les migrants de s’y installer. L’endroit leur permettait de s’abriter des intempéries et du froid glacial en se serrant les uns contre les autres trouvant le temps d’un moment un semblant de chaleur. C’est en octobre 2016 qu’un “jardin de pierres” doux euphémisme pour qualifier les gros rochers, est installé boulevard Ney (XVIIIe arrondissement de Paris). Depuis d’autres pierres ont poussé ça et là aux endroits où les migrants avaient pris pour habitude de camper.
Selon une bénévole du collectif Solidarité migrants Wilson, ce sont 300 migrants qui dormaient sous le pont en attendant leur prise en charge par le centre humanitaire de la Chapelle.
La mairie de Paris a tenté de justifier son geste lundi à l’Express : « Nous avions installé ces pierres afin d’éviter des campements de rue, qui ne rendaient service à personne », mais aussi, toujours d’après la version officielle: « pour permettre les travaux du tram et de la petite ceinture ».
Il faut donc selon madame Hidalgo, « éviter de constituer des camps de migrants à l’endroit où des travaux sont prévus ».
Rappelons que ce sont des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont aujourd’hui totalement abandonnés à leur sort sans aucune ressource.