La tentative d’attentat à la ceinture explosive dimanche à Constantine en Algérie aurait pu avoir de graves conséquences. Heureusement grâce à l’intervention d’un agent de police en faction l’attentat a pu être déjoué in extremis.
Ce courageux policier n’a pas eu peur de repousser le terroriste kamikaze qui s’apprêtait à actionner son détonateur, l’obligeant ainsi à déclencher l’engin à l’extérieur du bâtiment abritant le siège du commissariat.
Revendiqué par le groupe terroriste Daesh dans un communiqué posté sur internet et repris par l’AFP, le texte affirme que le kamikaze est Abou El Hassan Ali et qu’il aurait « réussi à atteindre le commissariat de police de Bab El Kantara à Constantine et à y faire détoner son sac piégé » sans préciser que l’assaillant a raté son attaque.
Le gouvernement algérien y voit un moyen de provoquer le chaos au moment « où le peuple algérien s’apprête à accomplir son devoir électoral pour le renforcement de l’œuvre institutionnelle du pays, nous tenons à assurer que cette attaque terroriste n’entamera en rien notre détermination à faire face à tout acte visant de porter atteinte à la sécurité des biens et des personnes », indique le communiqué du ministère de l’Intérieur.
La France n’a pas tardé à réagir dans un communiqué par le biais du porte-parole de son ministère des Affaires Etrangères: « La France condamne l’attentat terroriste perpétré à Constantine le 26 février, qui a blessé deux policiers. Nous adressons nos vœux de prompt rétablissement aux victimes. La France assure les autorités et le peuple algériens de sa solidarité dans cette épreuve. Elle se tient à leurs côtés dans le combat qu’ils mènent avec courage et détermination contre le terrorisme ».
Le bilan est d’un tué et deux personnes blessées dont le policier qui a tiré sur le kamikaze. Selon des sources policières, c’est le déclenchement inopiné de sa bombe par le tir du policier qui a tué le terroriste.
Cet attentat est le deuxième qui vise Constantine, en octobre dernier, un officier de police a été tué par balle dans un restaurant de la ville, ses assaillants se sont réclamés de Daesh.
Selon le ministère de la Défense, les forêts et les montagnes frontalières avec la Tunisie sont en proie aux affrontements depuis plusieurs semaines entre les forces algériennes et des groupes extrémistes se revendiquant de Daesh et d’Al-Qaïda.
L’Algérie a connu une vague d’attentats perpétrés contre les civils dans les années ’90 faisant plus de 200.000 morts et depuis les autorités luttent toujours contre ce cancer qui s’est propagé un peu partout dans le monde.
Les groupes terroristes armés sont très actifs et obligent les autorités à toujours plus de vigilance. Rien que depuis le début de l’année, 22 extrémistes ont été abattus par l’armée, le 17 février ce sont 14 terroristes qui sont tués lors d’une vaste opération au sud-est d’Alger.
