Représentant un marché en pleine croissance, le «halal» séduit par son chiffre d’affaires estimé à plus de 3 milliards d’euros. Avec près de 7 millions de consommateurs musulmans en France, il attire toutes les convoitises.
Et depuis quelques années, nous voyons fleurir sur nos étals des centaines de produits estampillés «halal».
En 2011 éclate le premier scandale lié au marché halal. Des saucisses Knackis Herta prétendument halal sont contrôlées positives à l’ADN de porc, alors qu’elles portent l’estampille de la SFCVH-mosquée de Paris. Depuis les scandales n’ont cessé de défrayer la chronique, que ce soit le petit boucher ou l’industriel, ils ont tous profité de l’impunité qui est de mise.
Mais la diffusion d’un reportage télévisé va créer la polémique et dévoiler le «halalgate» dans toute sa perversité.
Des milliers de musulmans vont être confrontés à la triste réalité, celle des escrocs qui n’ont aucun scrupule à tromper leurs clients. De la viande non halal vendue dans les marchés de Rungis et achetée en toute connaissance de cause par des bouchers «musulmans».
Nous apprenons que le géant Doux qui commercialise des poulets «halal» sont vendus à la Mecque en Arabie Saoudite, pourtant il s’avère que les poulets en question n’avaient rien de halal. En France, KFC le roi du poulet qui se fournit chez Doux, vendait du poulet estampillé «halal», avant de retirer la qualification «halal» suite au scandale de son fournisseur Doux.
Les bonbons et autres friandises à base de gélatine de porc se retrouvent aussi dans le collimateur, notamment les bonbons de la marque “Fini” ont été contrôlés positifs au porc, et pourtant vendus comme étant «halal».
Dans un dossier de presse téléchargeable sur le site CFCM.tv http://www.cfcm.tv/pdf/dossierhalal.pdf daté de 2009, nous pouvons constater que cette vaste escroquerie ne date pas d’hier et pourtant le faux «halal» a toujours le vent en poupe.
Dans le cas présent, une internaute a diffusé un cliché dans lequel une étiquette mentionne « escalope porc (cuisse) PORC HALAL » avec une date de péremption eu 29 mars 2017, dans un magasin de la chaîne “L’intermarché” (à ne pas confondre avec Intermarché) à Montréal. Étrangement, est indiqué la mention « escalope » sur un produit qui semble être de simples saucisses, ce qui pourrait potentiellement laisser penser qu’il s’agirait d’une erreur. Mais alors, que fait la mention «HALAL» ici ?
Finalement, cette photo illustre parfaitement le quotidien des musulmans, dont le combat ressemble à celui de David contre Goliath, autant dire que ce n’est pas encore gagné.