Sheila Abdus-Salaam était la première juge musulmane Afro-Américaine à avoir accédé à la magistrature après un brillant parcours à l’école de droit de l’université de Columbia.
Un destin hors du commun qui s’est achevé de manière dramatique ce 12 avril 2017.
Son corps sans vie a été retrouvé flottant dans l’Hudson river, non loin de chez elle. Son mari aurait signalé sa disparition la veille à la police selon le New York Times.
Dès le lendemain, les policiers new yorkais l’appellent pour venir identifier le corps. D’après les premières constatations, ce dernier ne présentait aucun signe visible de traumatisme.
Une autopsie est actuellement en cours pour déterminer les causes de la mort.
Sheila Abdus-Salaam a grandi dans une famille ouvrières à Washington DC, elle avait débuté sa carrière à Brooklyn avant de rejoindre le bureau du procureur général de l’Etat de New York. Elle sera élue juge pour la première en 1991 dans la ville de New York et devient la première Afro-Américaine nommée à la cour d’appel fédérale en 2013.
Connue pour se ranger du côté des opprimés, Sheila s’est battue, tout au long de sa vie, pour la cause des immigrés et des personnes souffrant de maladie mentale.
Quelques années plus tard, pour une raison encore inconnue, la juge adjointe à la Cour suprême de l’Etat de New York âgée de 65 ans est repêchée morte dans un fleuve qui borde la côte ouest de Manhattan.
S’agit-il d’un meurtre à caractère raciste et islamophobe ? Ou d’un règlement de compte suite à une affaire traitée par la juge ? La thèse du suicide est aussi avancée par les enquêteurs sans pour autant pouvoir le confirmer.
Beaucoup de questions mais peu de réponses, pour le moment aucune piste n’est à négligée.
Le gouverneur démocrate Andew Cuomo qui l’avait choisi pour ce poste, apprenant le décès prématuré de Sheila Abdus-Salaam a déclaré: « [Elle] était une juriste d’avant-garde qui a dédié sa vie à faire de New York un Etat plus juste. Elle était une pionnière. A travers ses écrits, sa sagesse et son sens moral inébranlable, elle était une force de bien dont l’héritage perdurera de nombreuses années. »
Innâ lillahi wa innâ ilayhi râji’ûn. Qu’Allah l’accueille dans son vaste paradis.
