L’Union des démocrates musulmans de France (UDMF), un parti politique dont le nom a déclenché l’hostilité chauviniste à laquelle nous sommes que trop confrontée ces derniers temps.
« Nous sommes fier d’incarner aujourd’hui le renouveau et le dynamisme d’une France qui avait perdu tout espoir en l’avenir et en sa politique traditionnelle », un slogan qui donne des sueurs froides aux islamophobes patentés habituels.
Le parti politique UDMP, a été fondé en novembre 2012 par Najib Azergui, avec pour ambition de participer un jour à une élection présidentielle. L’objectif du parti face à la « crise des valeurs » et la « perte de confiance » est de permettre aux citoyens musulmans d’apporter une « alternative ».
Depuis sa création, le parti fait face à de violentes critiques, certains allant jusqu’à exhorter les autorités à vérifier la légalité et les statuts de l’UDMF, car comme nous le savons tout ce qui touche de près ou de loin à l’Islam est à mettre sous surveillance.
Dans le but probable de donner une touche plus féminine au parti «laïc et non religieux», l’UDMF a choisi pour porter ses couleurs une franco-française reconvertie à l’Islam, Sandra Fourastier.
A l’approche du premier tour des législatives le 11 juin, la jeune femme âgée de 21 ans endosse à merveille son rôle de suppléante aux côtés du président de l’association «l’Union Gennevilloise», Abdelmajid Aodella figure locale de la première circonscription des Hauts-de-Seine. Fière de porter haut les couleurs du parti grâce à sa détermination et à sa motivation jusqu’au scrutin locale, Sandra Fourastier ne s’imaginait pas qu’en arborant son voile sur l’affiche de campagne, allait être la cible de toutes les insultes et critiques.
Elle qui souhaite «affirmer sa place au sein de la République» et réhabiliter les femmes voilées tenues trop longtemps à l’écart de cette même République, ne pensait pas qu’elle allait devoir mener bataille et ce bien avant les élections législatives.
« Agir pour ne plus subir », un slogan percutant mais dont la figure de proue de l’UDMF fait les frais. Car depuis une semaine, la jeune musulmane subit des attaques calomnieuses sur Twitter, certains allant jusqu’à la menacer de porter atteinte à son intégrité physique. L’objet de cette hystérie de la fachosphère, le voile qu’elle porte sur l’affiche de campagne.
Certains l’accusant d’être une « traître » à sa patrie, d’autres appelant à lancer une pétition contre la jeune française…
