Rappelez vous, une soixantaine d’islamophobes d’extrême droite avaient envahi et occupé le chantier de la mosquée de Poitiers le Samedi 20 octobre 2012. On pouvait lire : « Immigration, construction de mosquées : REFERENDUM ! » ou encore « Charles Martel a battu les arabes à Poitiers en 732 » sur des banderoles dépliées sur la façade principale… Ces militants extrémistes ont tenté d’empêcher le déroulement de la prière d’Al-Fajr.
RTL révèle aujourd’hui que la Direction centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) détenait l’information sur ce coup médiatique et savait que les extrémistes allaient réaliser cette occupation : cette opération aurait pu être avorté mais apparemment le service aurait reçu l’instruction d’interrompre la surveillance.
En effet, ce dernier avait averti plusieurs services concernés. La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) avait même identifié neuf individus et une filature avait été engagée. Dans la nuit du 19 octobre, la surveillance a été abandonnée sous prétexte qu’ils étaient « trop loin de la capitale, pas assez équipés pour poursuivre… » autant d’arguments qui ne tiennent pas la route.
Ainsi les neuf islamophobes ont pu faire partie des soixante-treize manifestants en haut de la mosquée et aucun d’entre eux n’a été suivi par la DCRI.
« L’islamisation de la France » a une fois encore été mise en avant sans que personne ne réagisse au sein de la classe politique qui se sont dit « indignés » mais aucune action n’a suivi.. Seulement quatre militants ont été mis en examen mais bizarrement leur contrôle judiciaire a vite été allégé par la cour d’appel.
Comment expliquer cela ?