L’ancien Premier ministre turc, le professeur Ahmet Davutoğlu, a rejoint Ramzy Baroud dans le podcast « FloodGate » du Palestine Chronicle.
Il a abordé son soutien à la cause palestinienne, son engagement sur cette question au nom de la Turquie dans un cadre officiel, ainsi que ses récentes déclarations sur l’inclusion de Gaza sous une quasi-tutelle turque, qui ont suscité le débat.
En tant que leader du Parti du futur, Ahmet Davutoğlu a prononcé un discours devant le bloc parlementaire de son parti, appelant à faire de la bande de Gaza une partie autonome de l’État turc. Ces propos ont provoqué des discussions en Turquie et dans le monde arabe, ce qui l’a amené à apporter des clarifications au Palestine Chronicle.
Le professeur Ahmet Davutoğlu a commencé par évoquer son expérience dans les relations avec les partis politiques palestiniens comme le Hamas et le Fatah, en détaillant certaines négociations de cessez-le-feu qu’il a contribué à organiser entre Gaza et Israël par le passé.
Il a ensuite insisté sur le fait que la Palestine ne doit être placée sous la tutelle de personne d’autre que les Palestiniens eux-mêmes. Il a expliqué que, pour rendre sa proposition sur Gaza possible, un référendum aurait lieu, permettant à la population de décider d’un éventuel passage sous une tutelle temporaire turque.
Ahmet Davutoğlu a précisé qu’un tel arrangement ne serait que provisoire, en attendant l’établissement d’un État palestinien, et a appelé à d’autres propositions alternatives.
« Les Palestiniens nous représentent tous, ils meurent pour l’honneur et la dignité de la Ummah musulmane, pour l’humanité », a expliqué le professeur, affirmant qu’il considère la lutte palestinienne comme existentielle et inscrite dans une cause musulmane et humanitaire plus large.
« Ceux qui ne comprennent pas ma déclaration tentent de m’accuser ou de spéculer sur une forme de néo-ottomanisme. Non, je n’ai pas dit cela dans le vide », a déclaré Ahmet Davutoğlu, expliquant que sa proposition était une réaction directe à l’annonce de Donald Trump concernant la volonté des États-Unis de « prendre le contrôle » de Gaza et d’y mener un nettoyage ethnique.
L’entretien aborde également le rôle de la Turquie face au génocide en cours à Gaza et les mesures à prendre pour remédier à la situation, ainsi que les critiques concernant l’apparente inaction d’Ankara.
Enfin, la discussion fait référence aux liens historiques entre Gaza et la Turquie, avec des anecdotes sur les présidents turcs et des figures emblématiques de la lutte nationale palestinienne.
