Le patron rêvé existe bien, il vit à Seattle aux Etats-Unis et il s’appelle Dan Price, jeune trentenaire à la tête de la Gravity Payment spécialisée dans le traitement des paiements par carte bancaire, il a su créer un vrai petit empire au chiffre d’affaire extraordinaire, salué par Obama lui-même en 2010.
Alors qu’il est en promenade avec l’un de ses amis, Dan Price s’émeut des difficultés que ce dernier rencontre à payer son loyer. Sensible aux inégalités salariales, ce génie des affaires décide d’augmenter ses 120 employés. Pas le genre de petites augmentations dont nous affublent nos patrons mais une augmentation conséquente comme celle dont rêve chacun d’entre nous.
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Il commence par réduire son salaire faramineux de 90% afin que chaque salarié puisse percevoir, d’ici 3 ans, 70.000 dollars par an, soit 5.800 dollars par mois. De un million de dollars par an, Dan Price passe à 70.000 dollars. Son salaire sacrifié et les 2.2 millions des bénéfices que l’entreprise espère réaliser cette année seront nécessaires pour atteindre l’objectif. Son train de vie ne devrait pas être trop perturbé, le généreux philanthrope ayant épargné depuis la création de l’entreprise il y a 11 ans alors qu’il n’avait que 19 ans.
Ce qui peut paraître comme un geste altruiste cache peut être une autre raison, celle de créer un coup de pub, car depuis la diffusion de l’information dans le New York Times, l’histoire a fait le tour du monde. Le jeune PDG ne souhaite pas parler d’acte de charité mais plutôt d’un investissement à long terme estimant que des employés mieux payés sont déterminés à obtenir un meilleur rendement.
« C’est une solution capitaliste à un problème social » déclare-t-il.
L’Amérique où certains patrons gagnent près de 350 fois le salaire d’un employé, voit Seattle, la ville de Dan Price, briller par sa bataille constante pour des salaires équitables où les autorités ont décidé d’adopter un salaire minimum de 15 dollars à l’heure, l’un des plus hauts du pays.