« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
[Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme]

Un privilège fondamental que certains n’ont malheureusement pas eu le droit de bénéficier.

En effet, Dieudonné M’Bala M’Bala, ce mal aimé, la bête noire tant redoutée des tribunaux a encore frappé. L’humoriste, après avoir été placé en garde à vue ce mercredi 14 janvier à Paris, sera finalement jugé en Dieudonné jugé en correctionnel pour «apologie du terrorisme» après décision du Parquet de Paris. L’audience se tiendra le 4 février prochain.

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Mais qu’a-t-il réellement fait pour avoir fait l’objet d’une telle enquête ?

L’humoriste s’est revendiqué « Charlie Coulibaly » sur sa page Facebook en référence à Amedy Coulibaly, le preneur d’otages à l’hypermarché casher.

Alors oui, permettez-nous de nous gratter la tête en signe d’étonnement.
Après tout, qualifier Dieudonné de terroriste reviendrait à dire que Christine Tasin voue un amour infini à la communauté musulmane, non ?

Dans une déclaration sur Facebook, Dieudonné avait pourtant assuré avoir participé à la marche de ce dimanche en hommage aux victimes de la fusillade qu’il qualifiait ironiquement d’«instant magique égal au Big Bang qui créa l’Univers».

Pour certains donc, les propos de Dieudonné relèvent de l’abomination, comme en témoigne le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui qualifie ses dires d’«abjection» lors d’une visite à la communauté juive rue des Rosiers à Paris.
Quant à Manuel Valls, ce dernier a lui-même tenu à rappeler qu’ « il ne faut pas confondre la liberté d’opinion et l’antisémitisme, le racisme et le négationnisme ».
C’est à n’y plus rien comprendre, à plus forte raison où le premier ministre distingue l’antisémitisme du racisme. N’est-ce pas en soi une forme de discrimination de différencier deux notions parfaitement similaires ?

Marc Ladreit de Lacharrière, l’actionnaire de plusieurs salles de spectacle Zénith en France s’est dit « terriblement outré par le commentaire de Dieudonné » et a de son côté donné pour instruction, lundi, à ses équipes de « ne pas programmer le spectacle de Dieudonné » intitulé « La Bête humaine ».

Tiens tiens… permettez-nous de nous replonger sur le titre d’un dessin apparu à la une de Charlie Hebdo le 10 octobre 2012 et qui ne laisse en aucune façon place au doute: « Mohamed Merah, reviens ! Ils sont devenus fous ! »
Le message est clair ! Le dessinateur Riss réclame le retour du terroristo-salafisto-islamisto-philatéliste Mohamed Merah.

N’y a-t-il pas là quelque chose qui cloche ? Ne dois-t-on pas considérer ce message on ne peut plus clair, d’ « apologie du terrorisme » ?
Autant de questions qui nous restent en travers de la gorge, face à ce cas d’injustice et de laxisme intolérable.
Tout cela a comme un parfum de règlement de comptes.

On aurait pu espérer une sanction disciplinaire, puisqu’il pourrait s’agir de déclarations “antisémites” mais non, rien ! Le ministre de l’intérieur a jugé bon de fermer les yeux.

C’est à croire que pour s’exprimer sans réserve, il faudrait faire partie d’une “élite”, celle où l’on fracasse l’Islam, cible de tous les dérapages médiatiques, et Charlie Hebdo en fait bien partie.

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