La liberté de presse : oui, mais pas pour tous !
Le dessinateur Siné, figure emblématique du journal Charlie Hebdo, avait ironisé dans une chronique publiée le 2 juillet 2008, l’éventuelle conversion au judaïsme de jean sarkozy avant son mariage avec la fille du fondateur des magasins Darty.
Pour le directeur Philippe Val, le directeur de la publication de l’époque, c’était sûrement la goutte de trop, et avait pris la décision de le licencier pour propos antisémites.
« Je suis rarement d’accord avec ce que Siné raconte mais il y a une latitude à Charlie pour exprimer des opinions différentes des miennes et cette latitude est bordée par une charte qui proscrit notamment tout propos raciste et antisémite dans le journal », avait ajouté le directeur de la publication.
Dans un communiqué publié en juillet 2008 dans Charlie Hebdo, Philippe Val avait écrit:
« Les propos de Siné sur Jean Sarkozy et sa fiancée, outre qu’ils touchaient la vie privée, colportaient la fausse rumeur de sa conversion au judaïsme. Mais surtout ils pouvaient être interprétés comme faisant le lien entre la conversion au judaïsme et la réussite sociale et ce n’était ni acceptable ni défendable devant un tribunal. »
« Je reproche à Jean Sarkozy de se convertir par opportunisme. S’il s’était converti à la religion musulmane pour épouser la fille d’un émir, c’était pareil. Et un catholique, pareil, j’ai jamais fait de cadeau aux catholiques », s’était défendu à son tour Siné.
Lorsqu’il s’agit, à l’inverse, d’insulter publiquement la religion musulmane, bien sûr, cela n’a l’air de ne déranger personne. C’est ce qu’on appelle « la liberté d’expression à géométrie variable » !