La diabolisation de l’Islam, c’est le dada des médias français. Peu importe comment, on se livre a ce petit jeu malsain : décrédibiliser la religion au profit d’un fort taux d’audience, peu importe les répercussions que cela engendre sur une communauté qui n’a rien demandé.
Samedi dernier, nous apprenions qu’un homme d’une vingtaine d’années a blessé trois policiers dans un commissariat situé à Joué-les-Tours à Dijon.
L’agresseur aurait par ailleurs crié «Allahou akbar» : dès lors, la piste serait forcément liée à un cas d »«islamisme», bien évidemment !
Seulement, un des témoins de la scène affirme tant bien que mal que le jeune homme aurait simplement crié « Ah »: ceci est tout de suite plus clair !
Et pour cause, le premier ministre Bernard Cazeneuve a même rappelé que l’homme en question souffrait de troubles psychiatriques et que l’agression n’aurait aucun lien avec un motif religieux.
« Aujourd’hui, ces motivations ne sont pas établies : j’appelle donc chacun à la prudence et à la responsabilité dans le commentaire, et j’appelle chacun à ne pas tirer de conclusions hâtives alors même que l’enquête ne fait que commencer […] En toute hypothèse, la prudence et la retenue restent de mise. Faire peur, chacun l’aura compris, c’est l’objectif des terroristes.
L’emballement et la fébrilité seraient pour eux une première victoire »; a t-il affirmé dans un communiqué.
Aucune minute de répit pour les chaînes françaises qui pratiquent l’art de la désinformation à outrance : pour les médias, il s’agit d’un acte terroriste et rien d’autre. Après tout, en France, il suffit d’évoquer “musulman” pour s’imaginer un tas d’actes de tortures immondes, de djellabas, de djihad … ridicule est le mot.
Les médias auront donc tout compris: créer volontairement un climat de peur et d’insécurité en imaginant un cas d’ “islamisme radical”. Et comme si cela ne suffisait pas, les médias manipulent les esprits en dissociant l’Islam (qui est unique) sous plusieurs qualificatifs, dont “l’Islam moderne”, une nouvelle mode à adopter, sans doute pour plaire aux principes de laïcité à la française.