Il ne fait pas bon critiquer l’entité sioniste, on le savait !
Maximilien Leroy, auteur français d’ouvrages de BD plaidant la cause palestinienne, y décrit les horreurs de l’occupation en Cisjordanie.
Très actif dans la lutte pour combattre le terrorisme sioniste, il a notamment boycotté la marque Sodastream sponsor du dernier festival de BD d’Angoulême. Rappelons que la marque fabrique ses produits sur les terres spoliées aux palestiniens.
Il y a quelques jours, il subit, de plein fouet, les conséquences de son attachement à la cause palestinienne.
Lors de son déplacement en Israël pour participer au festival de la BD, qui se tenait à Jérusalem, l’auteur s’est vu proclamé persona non grata par les douaniers de l’aéroport Ben Gourion et prié de quitter le territoire.
Cela dit, avant de pouvoir quitter le pays, il a d’abord été interrogé, pendant 4 heures, par les autorités israéliennes, et à l’issue de l’interrogatoire, un employé du ministère de l’intérieur, lui a lancé laconiquement: « Vous pourrez dire du mal de nous (d’Israël) autant que vous voulez dans votre pays, mais plus ici. »
Cette détention provisoire, mais non moins arbitraire, n’a donné lieu à aucun commentaire officiel de la part des autorités israéliennes, qui lui ont juste signifié, sans autre forme de procès, une interdiction de territoire pour une période de 10 ans.
Ce bannissement a des répercussions néfastes, pour le jeune auteur, dans le cadre de ses prochains voyages vers les territoires palestiniens, puisqu’il est obligatoire de passer par Israël pour y accéder.
Les mesures prises à son attention sont disproportionnées. « C’est comme si j’avais voulu poser des bombes »; clame-t-il au comble du désarroi !
Il reconnaît, pourtant, donner, la parole aux deux protagonistes, sans cacher, pour autant, son point de vue sur le conflit.
Israël, hors de tout contrôle, imposant sa puissance à la face du monde, exigeant une soumission totale à quiconque ose critiquer sa politique agressive et barbare.
Contacté par RFI, le ministère des affaires étrangères, à Jérusalem, s’est refusé à tout commentaire. Violant, impunément, toutes les lois internationales, Israël s’isole, chaque jour un peu plus.
Maximilien est loin d’être la seule victime de l’état totalitaire, qui distribue des sanctions à son gré. Il y a quelques mois, c’était la photographe française Mouna Saboni, d’être la cible des autorités israéliennes. La française enfermée durant 48 heures dans un centre de détention de l’aéroport Ben Gourion, dont le délit était d’avoir un «profil de poseur de bombes», fut expulsée manu militari et interdit de territoire pour 10 années.
La France est aux abonnés absents face à ces expulsions en masse de ressortissants français.
Peut-être se sent-elle impuissante devant la suprématie israélienne ou la peur d’être traitée … d’antisémite ?