Une étudiante musulmane en première année à l’Institut d’études politiques (IEP) d’Aix-en-Provence (Bouches-duRhône) a été accusée par un enseignant d’être « un cheval de Troie de l’islamisme », lundi 29 septembre, en raison de son hijab. La remarque a déclenché la polémique dans tout l’établissement.
Une partie des étudiants a quitté l’amphithéâtre en signe de désapprobation, nous apprend le quotidien La Provence.
Ce que le professeur ignorait, c’est que si la loi de mars 2004 sur la laïcité interdit tout symbole religieux dans les écoles, collèges et lycées publics, elle ne s’applique pas aux universités et aux établissements de l’enseignement supérieur comme Sciences Po.
Cette jeune femme ayant réussi son concours d’entrée à l’IEP dans le cadre du programme “Egalité des chances”, déplore les propos tenus par son professeur :
« Porter ce voile, c’est aussi ma liberté. Je suis juste là pour faire mes études, je préférerais qu’on me voie juste comme une bonne élève », a-t-elle confié, en souhaitant garder l’anonymat.
L’enseignant en histoire a préféré maintenir ses positions:
« Cette étudiante, je ne l’ai pas agressée, j’ai simplement fait remarquer qu’elle gênait ses camarades en amphi. »
« Elle est complètement manipulée, elle me fait pitié »; ajoute-t-il.