A Détroit aux Etats-Unis, James Robertson a ému tout le pays. Qu’il neige, qu’il pleuve ou qu’il vente, rien ne peut arrêter cet homme de 56 ans qui parcourt près de 33 km à pied pour se rendre à son usine à Rochester Hills.
Le salaire de ce dernier ne lui permet pas de s’offrir une voiture, sachant que la dernière qu’il ait eue, une Honda Accord, lui a lâché 10 ans, après s’en être servi pendant près de 25 ans. Du coup, comme aucun bus n’assure ce trajet, James marche huit heures et demie par jour, nous apprend le journal local Détroit Free Press.
C’est à 4 heures du matin qu’il est de retour chez lui, où il s’offre seulement deux heures de sommeil avant de se lever à 6 heures. Pour tenir le choc, James boit des litres de sodas caféines.
Ses collègues de travail lui demandent souvent la raison de son refus de déménager, il répond qu’il souhaite garder la maison dont sa fiancée a hérité, et ne veut pas quitter son emploi.
Son histoire a été publiée dimanche dernier et largement relayée par les réseaux sociaux, il a provoqué une vague d’émotion et un élan de solidarité incroyable aux Etats-Unis. En quatre jours seulement, il a déjà récolté plus de 300 000 dollars de dons.
C’est un étudiant en informatique, ému par la situation de James, qui a créé un site de crowfunding (financement participatif) afin de permettre aux internautes d’effectuer des dons.
Parmi eux, certains ont même offert une voiture. Une personne a même proposé de lui fournir un chauffeur personnel, un concessionnaire lui a proposé de choisir entre une Chevrolet Cruz 2014 ou une Sonic donner, rien que ça !
« Vous êtes sérieux ? », s’est exclamé dimanche soir James Robertson, face à un journaliste venu lui demander son ressenti. Il se dit « étonné que des inconnus se soient montrés si généreux » ainsi que « flatté ».
L’idée d’un service de minibus temporaire, qui emmènerait James Robertson de chez lui à son usine lui a même été proposée, ce qu’il a refusé: « Je préfère que cet argent soit consacré à un système de bus qui fonctionne jour et nuit plutôt qu’à un petit bus qui me serait réservé. Cette ville a besoin de bus disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Vous pouvez rapporter mes propos au maire de la ville »; a t-il expliqué.
