Le lynchage de Michel, producteur de musique, dans son studio par trois policiers a crée une onde de choc en France. Ce débordement des forces de l’ordre a été unanimement condamné, à l’exception de Lionnel Luca, maire de Villeneuve-Loubet, qui a comparé Michel à un animal dans un commentaire sur Twitter après l’avoir minutieusement effacé.
Tweet supprimé par Lionnel Luca @lionnelluca06 ?
Élu, ancien député @lesRepublicains#Michel #ViolencesPolicieres pic.twitter.com/aAkEyjkTQO— Fallait Pas Supprimer ? (@FallaitPasSuppr) November 26, 2020
Michel tabassé par la police pour non-port du masque
Les séquences filmées par les caméras de vidéo-surveillance montrent le patron de Black Gold Corp Studios se faire rouer de coups par trois policiers du 17e arrondissement de Paris. L’IGPN a été saisie.
« Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé, » indique le journaliste David Perrotin.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020
Une enquête ouverte
Ils sont emmenés au commissariat. Après une simple prise d’identité, ils sont immédiatement relâchés. Michel, lui, est accusé d’outrage et rébellion. Il est placé en garde à vue. Son avocate Hafida El Ali indique que les déclarations des policiers sont fausses. “Heureusement qu’on a les vidéos”, souffle-t-elle face caméra. “Sans ces images-là, moi je suis en prison aujourd’hui”, ajoute la victime.
D’après le journaliste à l’origine de l’enquête, l’IGPN a été saisie, bien que la préfecture de police a d’abord indiqué n’avoir trouvé aucune trace de cette intervention. Une fois les vidéos reçues, le parquet a classé sans suites les poursuites contre la victime. Une enquête a été ouverte contre les trois policiers pour “violence” et “faux en écriture”, précise le Huffington Post.
Michel, qui a d’abord eu six jours d’ITT après son agression, et a été hospitalisé dans la soirée de ce mercredi 25 novembre après avoir fait un malaise.
Suspension des trois policiers
Ce jeudi 26 novembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé, sur Twitter, à ce que les trois policiers soient suspendus. “Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais”, a-t-il ajouté.
Précisions : La victime a d’abord fait 48h de garde à vue. L’IGPN a été saisie seulement lorsque les vidéos ont été consultées (grâce à l’avocate). C’est après cela que le parquet a classé les poursuites contre Michel et a en effet ouvert une enquête contre les policiers mardi. https://t.co/jlKNSO9bP4
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020