Des vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des contrôles réalisés sur des migrants par des CRS aux entrées du supermarché Auchan, à Grande-Synthe.
L’association Solidarity Border y dénonce des « contrôles au faciès » et l’interdiction, pour les migrants et jeunes mineurs isolés, d’entrer dans le centre commercial.
?Auchan Grande-Synthe, 17h :
-> Forces de l’ordre déployés sous ordre du procureur.
-> Accès refusé à tous les réfugiés
Nous avons vécu une scène effroyable de délit de faciès, discrimination, racisme @gouvernementFR
Qu’avez vous à répondre ?Aidez nous. Dénoncez. #RT pic.twitter.com/EMG2HEXmy5
— Solidarity Border (@SolidarityBord2) January 8, 2021
Des élus dénoncent des conditions de vie « indignes »
Des élus PS et EELV du Nord, dont Patrick Kanner et Karima Delli, alertent ce samedi sur les conditions de vie « indignes » des migrants à Grande-Synthe, qui vivent « au sol, dans le froid, la boue » et au gré des évacuations régulières, réclamant une « véritable politique d’accueil ».
« La presse et les réseaux sociaux ont rendu compte cette semaine de la situation des exilés de Grande-Synthe soumis aux intempéries et aux évacuations ‘peu orthodoxes’ organisées par la préfecture. Parlementaires nordistes, nous nous sommes rendus sur place pour constater (…) leurs conditions (de vie) indignes d’un pays tel que la France », indiquent les sénateurs PS Patrick Kanner et Martine Filleul dans un communiqué.
Si la préfecture refuse de mettre à disposition un gymnase, «par peur, comme cela est arrivé par le passé que plusieurs milliers de personnes s’y concentrent, (…) nous proposons à l’Etat d’organiser des points d’accueil de dimension modeste, répartis tout le long du littoral», a-t-elle suggéré.
Sur Twitter, l’eurodéputé EELV et ex-maire de Grande-Synthe Damien Carême a lui aussi déploré, après une visite vendredi, les conditions de vie «inhumaines» des exilés qui vivent «sans rien, dans la boue» et «sous des bâches», malgré «plus de 80 démantèlements en 2020».