Depuis l’épidémie du Coronavirus, le personnel soignant fait des pieds et des mains pour soigner les personnes victimes du Coronavirus. Qu’ils soient médecin, infirmière, aide-soignant, chercheur… ils sont tous au contact du Coronavirus au quotidien et ni la peur ni la fatigue ne semblent les éloigner de leur objectif : prendre soin des malades et leurs apporter les soins nécessaires.

Chaque jour à 20h, les français, reconnaissants du travail ainsi accompli par le personnel soignant, se mettent à leurs fenêtres et à leurs balcons pour applaudir et rendre hommage à leur courage sans égal.

Mais il semblerait que les marques de respect et de soutien adressées au personnel soignant connaissent quelques voix discordantes. Pour certains, pas de problème pour soutenir nos médecins et infirmiers, à conditions qu’ils habitent loin de chez nous.

Une infirmière sommée de déménager

Ce dimanche matin, une infirmière habitant à Bayonne dans le sud de la France a eu la bien mauvaise surprise de découvrir un mot accroché sur sa boîte aux lettres, alors qu’elle rentrait de sa troisième nuit consécutive de travail.

Coronavirus : une infirmière bayonnaise invitée à déménager par ses voisins

« Je croyais que c’était un mot de soutien« , explique Elodie Capdevielle-Fidel, déçue.

Accroché avec du scotch, un petit mot l’attendait. Et il ne s’agissait en rien d’une marque d’attention et de soutien. En effet, ses voisins, sans doute agacés par la présence de l’infirmière autour d’eux, l’invitait à déménager dans les plus brefs délais.

Il est d’abord indiqué que « cette époque du Coronavirus menaçant les vies de chacun, il est demandé à cette personne de garer sa voiture loin des autres et si possible de ne plus toucher les parties communes sans gants, et sans s’être désinfecté les mains. »

Et la suite du message se veut plus tranché :

« Idéalement il est vivement demandé à cette personne de déménager aussi vite et loin que possible afin de ne pas mettre nos vies en danger ».

Et de finir sur une annonce semblant irrévocable :

«  Nous avons peur pour nos vies et l’exclusion de cette personne doit se faire.« 

 » J’avais les larmes aux yeux voyant ça. Non je m’attendais pas du tout à ça, je suis plutôt discrète, j’embête personne, je fais attention au confinement quand je ne travaille pas et on me pointe du doigt comme une pestiférée » déplore Élodie Capdevielle-Fidel, infirmière, qui a décidé de prévenir son syndic de copropriété.

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