Une circulaire préfectorale du 18 mars s’appuyant sur l’avis du Haut Conseil à la Santé (HCSP) du 18 février avait interdit la pratique du lavage mortuaire sur les défunts du Coronavirus Covid-19. Un nouvel avis met fin à cette interdiction.
alNas a appris de source préfectorale que le HCSP a rendu un nouvel avis le 24 mars 2020 élargissant les droits aux défunts morts du Coronavirus Covid-19 et qui remplace de fait l’avis précédent.
En conséquence, les toilettes rituelles peuvent être réalisées sur nos défunts musulmans dans les établissements hospitaliers ou à domicile en prenant les précautions nécessaires (lunettes, masque chirurgical, tablier anti-projections, gants à usage unique,…)
Le décret stipule :
« Les dispositions relatives à la prise en charge du corps d’un patient cas probable ou confirmé COVID-19 contenues dans la circulaire référencée en objet sont modifiées en conséquence comme suit :
– Une toilette rituelle ou une toilette funéraire peut être réalisée en prenant les précautions nécessaires (lunettes, masque chirurgical, tablier anti-projections, gants à usage unique,…).
– Le corps est mis dans une housse par le personnel soignant (en hôpital ou en EHPAD) ou le personnel funéraire (décès à domicile) avec protections adaptées (lunettes, masque chirurgical, tablier anti-projections, gants à usage unique).
– La présentation du défunt à un membre de la famille avant la mise en bière est possible par une ouverture de la housse sur 5 à 10 cm à la hauteur du visage. (…) »
Le défunt mort d’une épidémie doit-il bénéficier d’un lavage mortuaire ?
L’honorable savant Soulayman ar-Rouhayli a émis l’avis suivant:
Le lavage et la prière sur celui qui est décédé du Coronavirus
J’implore Allah de faire miséricorde à tous les défunts musulmans.
Dans le cas du Musulman mort par le Coronavirus et qu’il n’est pas possible de le laver ou de faire le Tayammum, alors ceci n’est plus de rigueur. On l’ensevelit et on prie sur lui.
Si la prière à ce moment là n’est pas possible alors on prie sur lui à l’enterrement si c’est faisable. Si cela n’est pas possible non plus alors on effectue la prière dite de l’absent.
Quant à celui qui dit qu’on agit avec lui comme on aurait agi avec le martyr dans tout cela, c’est une erreur, car cela est propre au martyr qui est mort lors de son expédition.
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L’honorable savant Soulayman ar-Rouhayli Qu’Allah le préserve
