David Vallat, originaire de Villefontaine (Isère), a fait partie des tout premiers Français partis faire le djihad, dans les années 90. Condamné à de la prison ferme, il combat aujourd’hui l’islam radical et raconte dans un livre son « retour par pallier » à une vie « normale ». Recrutement, organisation… David Vallat, ancien djihadiste repenti, détaille et raconte de l’intérieur le fonctionnement des organisations terroristes.
« Je veux dire aux jeunes tentés par le djihad qu’il s’agit d’une voie sans issue. Leur dire qu’ils se fourvoient en fantasmant le martyr et en croyant qu’on peut donner un sens à sa mort à défaut d’en avoir trouvé un ici-bas. »
À 46 ans, David Vallat est chargé d’affaires dans l’industrie, père de famille et… « repenti » du djihad, ou plutôt « revenu » du djihad. « Le terme de repenti renvoie à l’univers du pardon, moi j’ai purgé ma peine, je ne suis pas en quête d’un pardon, je place ma démarche sur le plan de réflexion« confie celui qui aujourd’hui est pleinement réinséré dans la société et multiplie les conférences et les interviews pour dénoncer l’islam radical, indique France Bleu.
David Vallat s’est radicalisé petit à petit et par pallier. Il est devenu jihadiste par curiosité, pour se révolter et parce que le jihad a donné du sens à sa vie. Il a ainsi rejoint la Bosnie en 1993 pour combattre les milices serbes avant de rejoindre les camps d’entraînement afghans et se rapprocher du Groupe islamique armé (GIA). Arrêté pour son implication dans les attentats de Paris en 1995, David Vallat est condamné à six ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en 1997. À sa sortie, l’ex-jihadiste change radicalement de vie et se jette « à corps perdu » dans le travail.