Lors du Sommet économique mondial de Davos en 2009, le jeune président turc Recep Tayyib Erdogan a transmis un message d’homme à homme à Shimon Peres. Erdogan a laissé éclater sa colère lors d’un débat sur Gaza.
Le World Economic Forum (WEF) est devenu jeudi soir le théâtre d’un incident diplomatique entre la Turquie et Israël. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a en effet quitté la session consacrée au processus de paix au Moyen-Orient en claquant la porte. Et en promettant qu’il ne remettrait plus les pieds au WEF.
Motif de la discorde ? Les propos tenus par l’ancien président israélien Shimon Peres dans le cadre de la session, son ton, et le fait que le modérateur n’ait pas laissé au Premier ministre turc le temps de répondre. Selon Recep Tayyip Erdogan, Shimon Peres aurait en effet eu droit à 25 minutes de micro, soit deux fois plus que lui.
Ainsi Recep Erdogan a ouvertement critiqué le ton sur lequel Shimon Peres s’est exprimé. «A plusieurs reprises, il s’est tourné vers moi, et s’est adressé à moi d’une manière qui ne correspond pas du tout à l’esprit des discussions ouvertes qui se tiennent ici.»
«Nous connaissons les faits. Ce qu’a dit M. Peres n’est pas vrai», a insisté Recep Tayyip Erdogan. Un point de vue que partage Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe, qui participait lui aussi à ladite session. «M. Peres a dit beaucoup d’inexactitudes, auxquelles ni M. Erdogan ni moi n’avons eu la possibilité de répondre.» Et de lancer dans un élan d’agacement: «Israël a une place spéciale à Davos».