Francesca Albanese travaille en tant qu’avocate internationale à Washington DC. Après avoir exercé pendant huit ans pour les Nations Unies, au Moyen Orient et à Jérusalem, elle est actuellement engagée dans la recherche et la défense de diverses solutions humanitaires, dont la fin de l’occupation militaire en Palestine et l’entière reconnaissance des droits fondamentaux des Palestiniens selon les lois internationales.

Le 22 juillet dernier, elle décide de publier un article sur le blog américain Mondoweiss où elle traite de la décision du Hamas qui aurait proposé une trêve de 10 ans, et ceci, à l’indifférence de la communauté internationale.

« Les revendications principales de cette proposition tournent autour de la levée du siège israélien sur Gaza par l’ouverture de ses frontières avec Israël au commerce et aux populations, la création d’un port et d’un aéroport internationaux sous supervision de l’ONU, l’extension à 10 kilomètres de la zone de pêche autorisée au large de Gaza, et la revitalisation de la zone industrielle de Gaza. Aucune de ces revendications n’est nouvelle. Les Nations Unies, entre autres, ont régulièrement exigé la levée du siège, siège illégal selon la législation internationale, comme une condition nécessaire pour mettre fin à la situation humanitaire désastreuse dans la Bande. Faciliter les mouvements des marchandises et des gens entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza avait déjà été stipulé dans l’Agrément sur le Mouvement et l’Accès (AMA) signé entre le gouvernement d’Israël et l’Autorité Palestinienne en 2005. Même la construction d’un port et la possibilité d’un aéroport à Gaza avaient déjà été stipulées dans l’AMA, alors que leur réalisation effective n’a jamais suivi. La demande d’élargissement de la zone de pêche autorisée est inférieure à celle envisagée en 1994 dans les Accords d’Oslo et elle faisait déjà partie de l’arrangement du cessez-le-feu en 2012. L’accès libre des pêcheurs à la mer, sans crainte d’être tués ou arrêtés et de voir leurs bateaux et leurs filets confisqués par les patrouilles israéliennes, est essentiel pour les 3.000 pêcheurs Gazaouis qui luttent pour survivre en pêchant dans une zone maritime limitée, épuisée et lourdement polluée. La revitalisation de la zone industrielle de Gaza, qui a été progressivement démantelée depuis le désengagement de 2005 et par les opérations militaires répétées, était déjà considérée comme d’un intérêt crucial pour les Palestiniens à l’époque du Désengagement de 2005. » d’après Agence Media Palestine, qui a relayé l’information sur son site.

Par ailleurs, la trêve demandée exigerait également « le retrait des tanks israéliens des frontières de Gaza et l’internationalisation du passage de Rafah et son placement sous contrôle international. La présence de forces internationales aux frontières et le retrait de l’armée israélienne demandée par le Hamas n’est pas surprenante, si l’on considère le lourd taux de mortalité dû aux tirs israéliens dans les Zones d’Accès Restreint près de la frontière avec Israël (c’est-à-dire une zone de 1km500 le long de la frontière comprenant 35% de la terre de Gaza et 85% de ses terres cultivables). La présence internationale devrait également garantir une réponse aux soucis de sécurité de l’Egypte et d’Israël. Cette proposition demande aussi la libération des prisonniers palestiniens qui avaient été libérés dans l’accord d’échange avec Gilad Shalit et qui ont été arrêtés après le meurtre des trois jeunes Israéliens en juin 2014 en Cisjordanie ; et qu’Israël se retienne d’interférer dans l’accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah ; et que l’autorisation pour les fidèles d’aller prier à la mosquée Al Aqsa soit facilitée. »

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