Dans cette époque où les dualités règnent, le musulman de France est devenu étranger dans une société qu’il a pourtant aidée à bâtir. Yassine Belattar raconte l’histoire de sa famille sacrifiée pour la France, en interrogeant sa grand-mère témoin précieux de cette Histoire passée.
L’audio a écouté ici : https://fb.watch/1N-KSwJtFB/
« T’as vu l’ambiance s’est tendue en France ? dit Yassine Belattar à sa grand-mère
– Ils me l’ont dit mon dit mon fils je veux que ton père vienne mais il y a cette situation.
– Grand-mère, j’aimerais te poser des questions sur ta vie et celle de grand-père paix à son âme (…)
– C’est quoi tes questions ? (…)
– Quand tu t’es mariée avec grand-père, il est parti à l’armée ?
– Je me suis mariée avec lui, il était déjà dans l’armée, il s’est engagé jeune homme il était même pas marié.
– Pourquoi lui quand il est entré dans l’armée, il fait quel âge ?
– Il était déjà vieux, il avait déjà 26 ou 27 ans.
– Il me disait la France on y est rentré on y a tourné les Françaises le crâne rasé et ils coupaient l’herbe du sol et ils la mangeait. On rentrait dans l’eau et on restait 2 jours dans la rivière sans sortir.
– Il a été blessé grand-père durant la guerre ?
– Oui il avait une main qui contenait du fer, un bout de sa main a été enlevée on lui a mis un bout de fer.
– Il a été en Italie, il a laissé aucune guerre il a fait toutes les guerres ton grand-père.
– Il m’a dit, qu’il creusait une tombe de jour, on creusait des trous par!s on dormait dedans et on mettait les morts au dessus de nous.
– Mais grand-mère, je commence à avoir peur en France. Le contexte est tendu avec les musulmans.
– Oui on me l’a dit, j’ai énormément peur pour vous. Que Dieu soit béni.
– Ton grand-père a passé avec eux une éternité. C’est à lui qu’ils donnaient la trésorerie pour boire de l’alcool. Vu qu’il ne buvait pas, ils lui ont donné les clefs ils disaient « TOI CONFIANCE ».
– Ils lui disaient, toi tu ne bois pas et tu ne fais rien d’illicite; t’es quelqu’un de sérieux et confiance.
– Alors ça y est, je vais rester ici. Maintenant que tu m’as dit ces mots je vais rester.
– Ta part est là-bas. Votre part à tous est là-bas. »
Quel connard ce pauvre type !!