Ce dimanche, Houcine Hakkar est tombé sous les balles de tireurs à l’âge de 22 ans. Les assaillants n’ont pas hésité à ouvrir le feu, en pleine rue, à Besançon. Son entourage dresse le portrait d’un jeune homme travailleur, passionné de mécanique. Ses proches sont persuadés que les tueurs se sont trompés de cible.
Adam, l’un des meilleurs amis du défunt, confie que Houcine avait pris le volant de la Renault Mégane bleue d’un de ses amis, pour se rendre à son domicile à Planoise près de Besançon. L’ami et un autre individu étaient assis sur les sièges des passagers. La voiture sera suivie de loin, à cause de la présence de CRS, dès son départ du quartier pour le centre-ville, par un véhicule rouge. Une course-poursuite s’engage.
Ils avaient appelé la police au secours. C’était peine perdue. Arrivé à l’avenue Siffert, Houcine perd le contrôle de la Mégane et s’encastre dans un poteau. Les poursuivants ouvrent le feu, décrit Bladi.net, 15 impacts de balles ont été retrouvés sur le véhicule. Touché par une balle au thorax, et une autre en pleine tête, le jeune mécanicien décède. H. K., qui serait la cible numéro 1, est blessé à la jambe. Le troisième, lui, a pris la fuite, avant l’arrivée de la police.
« Ce n’est pas lui qui était visé », affirme Adam, qui précise que « Houcine n’était pas dans les histoires ; il n’avait pas d’ennemis ». Ce qui n’est pas le cas de H.K. Selon une source proche du dossier, ce jeune homme est impliqué dans des affaires de stupéfiants. D’ailleurs, son propre frère est actuellement en détention pour des faits similaires rapporte l’Est Républicain.
« Houcine dépannait tout le monde »
« C’était un jeune qui n’avait aucun problème. Il aimait la mécanique. Il était toujours prompt à rendre service », confie l’un d’eux. « Un jour il m’avait dit : je crois que ta voiture à un problème. Emmène-la, pour que je te la répare ou revends-la. Il dépannait tout le monde ». Un garçon serviable qui n’avait « pas d’ennemi ».