Le professeur Didier Lemaire qui a dénoncé les supposées dérives islamistes de la ville de Trappes est accusé de vouloir salir la réputation de la ville. Invité de BFM TV, le professeur de philosophie Didier Lemaire est revenu sur la polémique dont il fait l’objet depuis un mois pour avoir dénoncé l’islamisation de la ville de Trappes, où il enseigne depuis vingt ans. «Je maintiens mes propos. Trappes est une ville perdue», a-t-il déclaré au journaliste Bruce Toussaint.
Le professeur de philosophie, qui a confirmé ne plus enseigner depuis la controverse, s’est défendu de tout mensonge et militantisme, ce dont l’accuse le maire de Trappes Ali Rabeh : «Je suis un lanceur d’alerte. L’étiquette d’affabulation vise à me discréditer», affirme-t-il. «Je suis professeur de philosophie. Ce que j’observe, c’est d’abord dans mes classes, mais aussi dans mon travail dans les associations à Trappes. Il y a peut-être des inexactitudes, je n’ai pas moi-même enquêté. Mais ça ne change pas la question, c’est-à-dire qu’il n’y a plus de mixité à Trappes dans les lieux publics.»
«C’est la réalité de notre pays. Les enfants ne sont pas protégés par la République. La ville de Trappes n’est pas la seule touchée par ce problème», a poursuivi le professeur de philosophie.
Le maire de Trappes dépose plainte contre le professeur
Au lycée de la Plaine-de-Neauphle, l’incompréhension demeure chez les élèves après la médiatisation de l’enseignant. Prenant à son tour la parole sur CNews, le maire de Trappes, Ali Rabeh, a répondu au professeur.
«Ce matin, sur CNews, il a dit un certain nombre de mensonges, un certain nombre de contre-vérités», a-t-il déclaré dans Morandini Live. «Raconter qu’à Trappes, il n’y a aucun coiffeur mixte, c’est factuellement faux! Il y a quatre coiffeurs mixtes à Trappes».
Le professeur dit avoir reçu le soutien du rectorat, mais pas celui de ses collègues, ni de la mairie de Trappes. Il juge même la ville passive face aux islamistes radicaux.