Roselyne Bachelot a fait la démonstration de l’utilité de s’équiper d’un masque lorsqu’elle accorde une interview en plateau. C’est en effet pile au moment où le journaliste de France Musique l’a interrogée, sans masque, sur le non-port du masque dans les médias que la voix la ministre s’est fait bruyamment entendre, ou plus exactement… sa toux. Une longue série d’expectorations devant le micro, finalement apaisée par un verre d’eau, rapporte le Huffington Post.
Sachant que les sécrétions engendrées par une quinte de toux peuvent parcourir jusqu’à 6 mètres dans un studio non équipé de parois en plexiglas, la ministre a-t-elle fait potentiellement prendre un risque à son interlocuteur, placé à “un peu plus d’un mètre” mais dépourvu d’équipement de protection, en toussant à plusieurs reprises sans porter de masque ? “La ministre s’est retournée pour tousser, du côté opposé au journaliste, certes sans gestes barrière, mais elle n’a pas pu l’atteindre”, tente-t-on de nous rassurer chez France Musique.
Un examen attentif de la séquence montre pourtant la ministre tousser deux fois en direction de son intervieweur, et ce sans mettre la main devant sa bouche, ni avoir recours au pli de son coude pour limiter la propagation de ses postillons, comme le recommandent pourtant les autorités sanitaires pour éviter la transmission du nouveau coronavirus.
“Le studio, qui est neuf et donc ventilé, a été aéré tout de suite après l’émission et pour plusieurs heures, et désinfecté (micro, clavier, table, poignées) comme à chaque fois”, nous indique France Musique sans toutefois détailler précisément le mode d’aération, à savoir si l’air ambiant, potentiellement contaminé par Roselyne Bachelot, se renouvelle par extraction et apport d’un air “frais” venant de l’extérieur ou s’il est simplement brassé.
Impossible également de savoir sur quelles données scientifiques ou sanitaires se fonde précisément la direction de Radio France pour exempter de masque ses intervenants en studios, seules pièces de la maison de la Radio où son port reste facultatif.