Des élèves du lycée Paul Eluard à Saint-Denis sont actuellement en garde à vue suite au mouvement de protestation organisé devant leur établissement. Ce soir, les mamans de ces jeunes lycéens se sont rendues au commissariat pour désigner un avocat à leurs enfants mais les policiers ont refusé de les laisser accéder et ont menacé de les gazer.
Lycéens de #PaulValery à #SaintDenis en GAV :
Le commissariat refuse d’ouvrir aux mamans des adolescents pour désigner l’avocat qu’elles ont choisi.
Les policiers rétorquent : « c’est trop tard pour choisir un avocat »
Un policier sort même sa gazeuze. pic.twitter.com/DNle6Lz7U0
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) November 4, 2020
Amassés devant une dizaine de lycées de Paris et sa région, mais aussi de Nantes, Besançon, Bastia ou Saint-Nazaire, des jeunes ont répondu à l’appel national de plusieurs syndicats et ont bloqué l’entrée de leur lycée, mardi 4 novembre.
Suivi ici : https://t.co/Ky36xpPUX9
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) November 4, 2020
Blocages dans plusieurs lycées de France
Au lendemain de la reprise des cours, après les vacances de la Toussaint, la tension est montée d’un cran dans plusieurs lycées de France
Des blocages ont eu lieu dans une dizaine de lycées parisiens, dont Hélène-Boucher (20e arrondissement) et Sophie-Germain (4e arrondissement). Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants. « Les rassemblements sur la voie publique restent interdits, c’est le rôle des forces de l’ordre de faire respecter ces règles », justifie-t-on à la Préfecture de police. Si certaines dispersions se sont déroulées dans le calme, cela n’a pas été le cas au lycée Colbert, indique 20 minutes.
Les forces de l’ordre ont eu recours à du gaz lacrymogène et ont chargé les jeunes manifestants, selon de nombreux témoins. « Il y a eu des jets de bouteilles sur les policiers, mais la police a jeté à terre une fille », raconte Coumba, encore secouée par les événements. Avec son amie Shana, en seconde comme elle, se dirige alors vers la sattion de métro Stalingrad. « Les policiers nous ont mis une amende de 135 euros pour regroupement. Mais on n’avait rien fait, on ne participait pas au blocus », s’insurge-t-elle.