Gilles Clavreul est cofondateur du Printemps républicain et fut délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme de 2015 à 2017. Préfet, il s’est mis en disponibilité de la fonction publique d’après Le Figaro.
Ce haut fonctionnaire a fait une sortie remarquée sur Twitter en traitant le journaliste Taha Bouhafs de « salopard » alors que ce dernier partageait les insultes racistes et les menaces de mort qu’il reçoit quotidiennement sur son fil Twitter.
Plus salopard que ça, je ne sais pas ce que c’est. https://t.co/NbzusZ8W8a
— Gilles CLAVREUL (@GillesClavreul) November 15, 2020
Multiples menaces de mort
Le journaliste Taha Bouhafs a répondu aux questions de Salomé Saqué et s’est exprimé au sujet du tweet que Gérald Darmanin lui a directement adressé.
Tout a commencé lorsque Taha Bouhafs a qualifié un député de LREM de « Playmobil ». Suite à cela, c’est Gérald Darmanin lui-même qui a décidé de lui répondre sur Twitter en postant le message suivant :
« Un tweet d’une agressivité qui révèle que certains « militants » politiques n’ont rien des défenseurs de la liberté et de la démocratie qu’ils prétendent être. »
Retour sur la polémique « Playmobil » et sur les pressions de la macronie et du ministre de l’intérieur. pic.twitter.com/rNOutQPU51
— Taha Bouhafs ? (@T_Bouhafs) November 14, 2020
Lors de cette interview, Taha Bouhafs explique :
« C’est un échange à la base avec un député, je ne connais même plus son nom, qui m’a interpelé directement sur les réseaux sociaux, nommément. Il expliquait que les journalistes qui étaient contre cette loi (le projet visant à interdire la publication de photos de policiers) étaient des journalistes militants, chasseurs d’image anti-police, et que leur volonté était de nuire à des pères et mères de famille. »
Et Taha Bouhafs de continuer :
« Nous journalistes, nous faisons ce travail par souci de justice et par souci de vérité. Je lui ai donc répondu que je n’avais pas de temps à accorder à un Playmobil. (…) Et quand le ministre de l’Intérieur, le chef de la police en France, me cite sur Twitter, nommément, en expliquant que je suis agressif, en expliquant que ce tweet n’a rien à faire là, où est la liberté d’expression des journalistes ? »
Et Taha Bouhafs de s’exclamer :
« C’est quand même incroyable ! Le chef de la police en France dit à un journaliste : « Tu n’as pas à dire ça ! » J’ai reçu des menaces de mort suite à cette cabale ! Des menaces de mort où on me dit « Petit arabe, on va te faire comme à Charonne ». Je trouve ça incroyable de mettre une telle pression sur des journalistes. »