Les avocats de l’ONG BarakaCity annonce que le Tribunal judiciaire d’Evry donne raison à BarakaCity en permettant à l’association de gérer elle-même la dévolution de ses actifs conformément à ses statuts. Le liquidateur judiciaire désigné à l’insu de l’association a perdu son mandat suite à la procédure menée par les avocats de BarakaCity.
J’étais présent aux audiences.
Les avocats n’ont pas argumentés seulement.
Ils ont démonté la procédure, et mis en exergue le droit expliquant que le respect des règles et des procédures n’est pas un choix mais un devoir.
Et ça, Ils ne l’ont pas négocié.— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) December 22, 2020
Idriss Sihamedi alerte les donateurs
L’association humanitaire BarakaCity, dissoute fin octobre par le gouvernement a dénoncé le gel «illégal» de ses fonds par l’État d’un montant de 1,5 million d’euros. Idriss Sihamedi, fondateur de l’association, alertent les donateurs de la situation.
— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) December 7, 2020
«On ne comprend pas. On a pris acte de la dissolution, on était en train de l’organiser, et subitement le gouvernement gèle les fonds de l’association et mes fonds personnels, sans en préciser le motif», a déclaré le président et fondateur de l’ONG, Idriss Sihamedi.
Ce dernier dénonce l’«acharnement» du gouvernement, qui «après avoir dissout l’association, tente de neutraliser ses activités dans le monde entier» et «bafoue le droit de 2 millions de bénéficiaires» de ses programmes d’aide «par les moyens les plus malhonnêtes». «Nous allons faire tous les recours qu’il faudra» contre cette «nouvelle décision complètement disproportionnée par rapport à ce qu’on peut nous reprocher», a-t-il ajouté.
L’avocat de BarakaCity, Me Vincent Brengarth, a dénoncé des «atteintes au droit de propriété et d’association» et confirmé ces recours. Dénonçant un dossier «politique», il a regretté que «l’administration use de tous les moyens pour que BarakaCity ne puisse disposer librement de ses avoirs» pour organiser sa dissolution en France et poursuivre ses activités ailleurs. «L’acharnement administratif doit avoir ses limites», a-t-il ajouté, en rappelant que la justice avait enquêté sur l’ONG pendant trois ans, entre 2016 et 2019, sans trouver «quoi que ce soit de répréhensible», indique Le Figaro.