Après deux jours de garde à vue dans les locaux de l’inspection générale de la police nationale (IGPN, la « police des polices »), les quatre policiers accusés du passage à tabac de Michel Zecler ont été transférés au tribunal judiciaire de Paris, dimanche 29 novembre, en vue de leur déferrement, selon l’Agence France-Presse (AFP).
Affaire Zecler: les policiers ont principalement agi « sous l’effet de la peur », évoque le procureur pic.twitter.com/WuPdHK6o05
— BFMTV (@BFMTV) November 29, 2020
Frappé pendant plusieurs minutes
Les séquences filmées par les caméras de vidéo-surveillance montrent le patron de Black Gold Corp Studios se faire rouer de coups par trois policiers du 17e arrondissement de Paris. L’IGPN a été saisie.
« Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé, » indique le journaliste David Perrotin.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020
Une enquête ouverte
Ils sont emmenés au commissariat. Après une simple prise d’identité, ils sont immédiatement relâchés. Michel, lui, est accusé d’outrage et rébellion. Il est placé en garde à vue. Son avocate Hafida El Ali indique que les déclarations des policiers sont fausses. “Heureusement qu’on a les vidéos”, souffle-t-elle face caméra. “Sans ces images-là, moi je suis en prison aujourd’hui”, ajoute la victime.
D’après le journaliste à l’origine de l’enquête, l’IGPN a été saisie, bien que la préfecture de police a d’abord indiqué n’avoir trouvé aucune trace de cette intervention. Une fois les vidéos reçues, le parquet a classé sans suites les poursuites contre la victime. Une enquête a été ouverte contre les trois policiers pour “violence” et “faux en écriture”, précise le Huffington Post.
Michel, qui a d’abord eu six jours d’ITT après son agression, a été hospitalisé dans la soirée de ce mercredi 25 novembre après avoir fait un malaise.
Suspension des trois policiers
Ce jeudi 26 novembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé, sur Twitter, à ce que les trois policiers soient suspendus. “Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais”, a-t-il ajouté.
C’est une excuse pire que le péché