Une avocate des droits de l’Homme travaillant pour les Nations Unies (ONU) à Genève a accusé le Conseil des droits de l’homme de transmettre activement les noms de dissidents ouïghours au Parti communiste chinois.
Thanks to @MaajidNawaz for having me. The world needs to know about @UN complicity in #UyghurGenocide. @antonioguterres this needs to stop now. It is not difficult. Just stop. https://t.co/bUJKsTRkO3
— Emma Reilly (@EmmaReillyTweet) November 1, 2020
S’adressant à Maajid Nawaz à la radio LBC, Emma Reilly a déclaré qu’avant chaque session de l’UNHRC, le gouvernement chinois demanderait à l’ONU « si certaines personnes prévoyaient de venir ou non ». Elle a ajouté: « Il est totalement contraire aux règles de transmettre ces informations à un gouvernement quelconque ».
? Elle balance même une preuve à tout cela !!!! #Ouighourslivesmatter
(@EmmaReillyTweet) pic.twitter.com/fvY1zXmA0Q
— Conflits France (@ConflitsFrance) November 3, 2020
Étonnamment, cela semble être le cas depuis un certain temps. Dans une lettre récemment publiée, UN Watch, une ONG qui met en lumière les mauvaises pratiques et les préjugés des Nations Unies, a révélé que dès février 2017 – bien que la pratique se perpétue depuis 2013 – « les autorités chinoises, et d’autres, demandent régulièrement à l’ONU Office des droits de l’homme si des délégués d’ONG particuliers assistent à de futures sessions. «
Plus alarmant encore, le communiqué de presse du Secrétariat reconnaît que le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) «confirme cette information».
Reilly a en outre soutenu que « l’ONU fait une exception pour la Chine et uniquement pour la Chine ».
Reilly et UN Watch ont affirmé que la Chine utilise ensuite les informations que l’ONU leur fournit pour harceler les militants des droits humains et leurs familles – les accusant souvent de terrorisme et pire.
Nawaz avait visiblement du mal à absorber l’énormité de ce que son interviewé révélait. « Les Nations Unies sont en train de remettre les noms des dissidents ouïghours génocidés … au gouvernement chinois qui les génocide? » demanda-t-il incrédule.
Le présentateur a demandé à Reilly comment elle savait cela, ce à quoi elle a répondu: « parce que c’est mon patron qui le faisait. »
Alors que la patronne de Reilly a été promue, elle a été exclue de l’ONU – où elle travaille toujours – et il s’avère que personne ne peut porter l’affaire devant un tribunal parce que les Nations Unies jouissent de l’immunité diplomatique.