Le site Mediapart a mis en lumière les publications sur les réseaux sociaux de militaires s’affichant avec des symboles néonazis à l’intérieur de leurs casernes ou lors de missions menées par l’armée française. Le ministère des armées reconnait des « éléments très graves ».
Mediapart révèle une cinquantaine de nouveaux cas de militaires néonazis. Des hommes qui n’hésitent plus à afficher leurs convictions à l’intérieur de leurs casernes mais aussi au cours de missions menées par l’armée française. https://t.co/EmXKnHfUfo pic.twitter.com/9nRMM0BgMh
— Mediapart (@Mediapart) March 16, 2021
Le média en ligne révèle une vidéo publiée le 6 mars sur Instagram, par un légionnaire, lors d’un barbecue. Une fois dans le champ, l’un des participants se campe et fait fièrement le salut nazi, puis va vers un de ses camarades pour lui tendre le bras droit. Ce dernier reprend, main sur le cœur, le chant en fond sonore qui n’était autre que Cara al Sol.
Toutes les photos, postées sur les réseaux sociaux, sont publiques et Mediapart pointe ainsi 50 militaires, principalement issus de la légion étrangère. Mais d’autres régiments sont visés. Tous sont en contact les uns avec les autres, selon le média en ligne.
Une enquête en cours
Alerté sur ces révélations depuis mardi soir, le colonel Fleuret, chef de corps du 1er Reg, annonce qu’« une enquête est d’ores et déjà ouverte. Deux lieux où nous sommes allés en opération sont identifiés. Les éléments soulevés sont graves. Ça va engendrer des sanctions. » Et, précise-t-il, « le groupe qui était avec lui à ces moments-là va être auditionné et sanctionné très sévèrement ».
Si les faits sont avérés, « ces personnes n’ont rien à faire dans la Légion, souligne le chef de corps. C’est plus que choquant, ces actes sont contraires aux valeurs de solidarité et de fraternité de la Légion et des armées. »