Nanterre - des policiers font usage de bombes lacrymogènes provoquant un incendie, le maire demande l’ouverture d’une enquête

Samedi 9 mai dans la nuit, un incendie a ravagé une partie du Carrefour Market d’un centre commercial de Nanterre (Hauts-de-Seine), détruisant 100m² de rayonnages. Quelques heures auparavant, une brigade de police nationale avait procédé à des tirs de grenades lacrymogènes devant plusieurs commerces alimentaires.

 

«De manière incompréhensible, ces effectifs de police ont procédé à des tirs de grenades lacrymogènes devant plusieurs commerces alimentaires encore ouverts, au moment où des habitants, des personnes âgées, des mères de famille avec des enfants faisaient leurs courses», a déploré le maire de Nanterre, Patrick Jarry, précisant qu’il s’agissait d’un usage «disproportionné» qui a «suscité beaucoup d’émotion et d’indignation chez de nombreux habitants».

Des tensions avec la police déjà constatées

« Alors que depuis le début du confinement, les 1 500 et 2 000 contrôles effectués par les effectifs de police du commissariat de Nanterre se sont plutôt bien passés et sans incident notoire à déplorer, il faut constater que les interventions de cette brigade départementale placée sous l’autorité directe du préfet de police de Paris dégénèrent trop souvent », a également regretté l’édile.

Pour autant, Patrick Jarry privilégie la piste criminelle de l’incendie et établit un lien entre l’acte et l’incident impliquant la police. « Je condamne cet acte criminel, rien ne peut le justifier », a-t-il écrit dans un communiqué. 

Demande d’ouverture d’une enquête

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici