Le policier Noam Anouar paie lourdement ses prises de parole syndicales, selon ViGi-Police, le ministre de l’Intérieur a «demandé sa tête» en conseil de discipline. Il est suspendu six mois sans salaire.

« Pendant six mois je vais donc être sans salaire et s’ils trouvent, lorsque je m’exprime, qu’il y a des propos ‘borderline’ qui portent atteinte à l’image de la police, je peux avoir 18 mois de suspension ferme en plus toujours sans salaire. J’ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête », déplore Noam Anouar dans une vidéo publiée sur Twitter.

 

Dans sa convocation il était évoqué des manquements « aux devoirs d’exemplarité, d’obéissance, de réserve, aux obligations de rendre compte, de loyauté » et de la « négligence professionnelle », rapporte L’Humanité. Le policier évoquait publiquement les « violences policières » dénoncées depuis plus d’un an par les Gilets jaunes.

« Certains personnels au ministère de l’intérieur, qui sont clairement affiliés à l’extrême droite, détestent les maghrébins, l’Islam est utilisé comme prétexte pour décrédibiliser les personnes comme moi. »

« Si on pense que les musulmans sont des terroristes, et un certain nombre de personnes le pensent très ouvertement, alors qu’on nous le dise. Pour ma part, en tout cas, moi j’ai décidé de ne pas pardonner. »

« L’institution policière ne fait rien pour lutter contre le racisme anti-musulman. Au contraire, elle l’encourage, elle le couvre. Il y a même une passivité complice. » fulmine Noam Anouar.

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